Retour sur le Gravel Trophy avec Cedrick Dubois

Le Gravel Trophy se définit comme « une aventure sportive et culturelle extraordinaire de 2 jours, avec bivouac, entre la station de Valberg et la cité historique de la Ville de Vence, par les plus belles routes et sentiers cachés du Département des Alpes-Maritimes. »

Le Gravel Trophy resiste aux éléments

Un pincement au cœur, c’est ce qu’a éprouvé l’équipe organisatrice du gravel trophy sous l’arche de départ de la petite station de ski de Valberg (06). Après 2 annulations, covid oblige et surtout le passage de la tempête Alex la veille de l’épreuve à l’automne dernier alors que tout était fin prêt, la troisième tentative fut la bonne ! Beaucoup d’efforts mis à mal depuis plus d’un an, mais vraiment récompensés aujourd’hui. L’émotion était palpable dès le samedi matin à la réception des coureurs à Vence, lieu de départ de la navette pour Valberg.

    Sandra se charge de notre accueil et des formalités : retrait du bracelet, dépôt du vélo et des bagages, nous voilà partis pour 2h de bus, ce qui me laisse le temps de faire connaissance avec les participants venus prendre part à cette aventure. Tous sont venus passer un week-end de découverte de l’arrière-pays niçois.

    Gravel Trophy - Cedrick DUBOIS
    Crédit photo: Gravel Trophy/Ugo Richard. 
    « Mais pourquoi on redescend vers la mer pour monter à Valberg ?  » s’étonna mon voisin venu des Vosges. Ce à quoi je lui répondis :  « Si on passait par les montagnes cela nous prendrait 5 heures, car en descendant on rattrape la vallée du Var que nous allons remonter, c’est beaucoup plus simple, car sinon il faut sans cesse sauter d’une vallée à l’autre, un peu comme ce que l’on va faire demain ! Donc patience !« 
    A Valberg, Sandra est déjà arrivée. Elle nous présente le camp de base du Gravel Trophy : la salle des sports où nous prendrons le repas ce soir au cours de la soirée animée sur le thème du gravel ainsi que le petit déjeuner du dimanche matin.  Puis elle nous invite à choisir la tente dans laquelle nous dormirons et qui est déjà montée dans une prairie. Sur place également le stand Garmin, partenaire de l’épreuve, où l’on peut charger la trace des 3 parcours du gravel : le gravel trophy discovery de 25 km , le gravel trophy challenge de 84 km et le gravel trophy explore de 155 km. 

    Trophy Discovery : 25 km pour se mettre en jambes

    Gravel Trophy - Cédrick DUBOIS
    Crédit photo: Gravel Trophy/Ugo Richard. 
    Le 25 km de l’après-midi servira de mise en jambes, une boucle autour de Valberg, tracée au-dessus des gorges du Cians sur des sols de pélite rouge. Pour les plus fougueux, un secteur chrono de 5 km permet de se mettre de la même manière dans le rouge. Puis nous rejoignons le col du raton où un animateur intervient pour nous parler de la géologie du site avant de basculer sur la station pour tous se retrouver un peu plus tard pour la petite soirée organisée autour du thème du gravel.
    Discussions donc autour du gravel et autour d’une bière, distributions de goodies par tirage au sort, remise des prix un peu décalée pour récompenser la plus belle chemise ou la plus belle guidoline. Jonathan et Sébastien donnent la parole aux participants avec qui ils ont pu faire connaissance cette après-midi, venus de tout l’hexagone et même outre atlantique, pour leur demander pourquoi ils se sont mis tout simplement au gravel. Nous aurions pu en discuter des heures mais il est l’heure d’aller se coucher car le réveil est prévu à 4h50…

    Trophy Explore, 155 km entre Valberg et Vence

    Gravel Trophy - Cédrick DUBOIS
    Crédit photo: Gravel Trophy/Ugo Richard. 
    Le froid un peu redouté au départ n’est pas, ce qui est appréciable quand on s’engage en haut d’une montagne pour les 20 km de descente en début du parcours de 155 km. Appréciable mais qui laisse présager l’arrivée de la chaleur, on le verra un peu plus tard. Nous traversons les gorges de Daluis par la route, nous descendons la vallée du Var pour la quitter et effectuer une traversée en moyenne montagne qui va nous permettre de rejoindre la vallée du Cians. Nous traversons les villages encore endormis de St Léger, La Croix sur Roudoule, Auvare, Rigaud… c’est incroyable comme le temps passe vite. Suivre une trace, s’orienter au milieu de nulle part et essayer de comprendre où l’on se trouve par rapport à des montagnes, se concentrer sur les chemins, les trajectoires, sans pression non plus il n’y a aucune barrière horaire, tout le monde terminera l’épreuve dans le courant de l’après-midi.
    85 km plus tard, magie du hasard ou calcul vraiment précis de l’organisation, nous arrivons au premier ravito de Touet sur Var à l’instant même où le peloton du 84 km arrive, ce qui permet un beau regroupement et de voir un peu de monde, il est environ 9h30 . Un côté un peu rassurant car, comme l’a conseillé Sébastien la veille, il est préférable de rouler en groupe, en tout cas pas seul, pour éviter tout problème de navigation ou d’incident mécanique. Les groupes se forment donc naturellement, certains attendent les autres le temps de prendre quelques photos ou pour admirer le paysage. Nous jouons à saute-mouton avec les vallées: Var, Cians, Var, Esteron, et encore Var pour finir. Autant de remontées pour basculer de l’une à l’autre. Celle où nous passeront le plus de temps étant celle de l’Esteron, voisine du Verdon, moins encaissée mais creusée par une rivière elle aussi bleu turquoise.
    Gravel Trophy - Cédrick DUBOIS
    Crédit photo: Gravel Trophy/Ugo Richard. 

    La chaleur commence à se faire vraiment sentir, le soleil brûle sur la dernière difficulté chronométrée, après quoi, nous évoluerons jusqu’à l’arrivée en Balcon à Vence au-dessus de la vallée l’Esteron via notamment le canal du Vegay, puis celle du Var qui débouche sur Nice et la Méditerranée. Dernier ravito à 25 km de l’arrivée, idéalement placés, c’est un luxe de ne jamais avoir manqué d’eau ou de quoi que ce soit. Le gravel trophy se veut avant tout être une épreuve de découverte de la pratique, pas une découverte de « plans galère » à rouler des heures sans eau ni croiser personne de l’organisation comme cela peut arriver sur certains formats d’épreuve.

    Premier bilan de ce Gravel Trophy

    Pour cette première, le bilan est très positif, le concept de relier le massif du Mercantour à Vence est inédit, en traversant les vallées, à travers les villages et hameaux méconnus du département, un parcours magnifique mais jamais dans l’extrême, composé à 50% de route et 50% de gravel, la difficulté viendra surtout des heures passées sur la selle, mais jamais à devoir pousser son vélo, le porter aussi bien en montée qu’en descente, une course à la journée sans nuit passée dehors . Une édition qui restera dans les mémoires, le premier Gravel Trophy du nom, où nous avons été reçus comme des hôtes, accompagnés tout au long de ce week-end pour accomplir ce parcours et en avoir eu plein les yeux. 

    Gravel Trophy - Cédrick DUBOIS
    Crédit photo: Gravel Trophy/Ugo Richard. 

    Pour ma part, j’ai déjà hâte de voir ce que vont nous proposer Jonathan et Sébastien pour l’année prochaine, car nul doute que le gravel trophy va évoluer pour nous faire découvrir des merveilles de paysages, à la découverte d’autres vallées du 06 qui se prêtent à la pratique du gravel, pour une pratique de gravel typé montagne, pour ceux qui aiment grimper, descendre, des alpages jusqu’à la mer en passant par les collines. La découverte, l’aventure et le partage, c’est ce qui résume le mieux cette pratique d’un nouveau genre par ici, et qui a été mise à l’honneur aujourd’hui grâce au gravel trophy.

    Récit par : Cédrick DUBOIS

    Le vélo de Cédrick

    Gravel Trophy avec Cedrick Dubois
    Crédit photo: Gravel Trophy/Ugo Richard. 

    Pour ce Gravel Trophy, Cédrick a utilisé un Graxx, équipé d’un groupe Shimano GRX 2×11. C’est le vélo de gravel performant par excellence. A l’aise sur la route comme sur les chemins, il filtre les irrégularités de manière exceptionnelle. Doté du concept Dynamic Response, son comportement est à la fois ultra joueur, nerveux et assure surtout un excellent niveau de rendement.

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