Depuis une quinzaine d’années, le VTT a connu une succession de changements de standards autour du diamètre des roues. Le 26 pouces, longtemps indétrônable, a progressivement laissé la place au 27,5, puis au 29, aujourd’hui largement adopté. Avec l’arrivée du 32 pouces sur certains prototypes, une question s’impose : sommes-nous face à une innovation réelle ou à une tentative de relancer le marché par un nouveau format.
Les différents standards de roues en VTT
Avant d’aborder le 32 pouces, il est utile de rappeler ce que chaque standard a apporté. Le 26 pouces, historique, reste une référence en maniabilité et en nervosité, notamment en dirt ou en descente technique, mais il montre ses limites en franchissement et en stabilité. Le 27,5 pouces est apparu comme un compromis, offrant davantage de fluidité que le 26 tout en conservant une bonne vivacité. Il est aujourd’hui moins répandu, mais reste pertinent pour certains usages spécifiques. Le 29 pouces, désormais la norme, séduit par son rendement supérieur, sa capacité de franchissement et sa stabilité accrue. En revanche, il est jugé moins vif dans le technique. Le 32 pouces, encore confidentiel, cherche à pousser encore plus loin le rendement et la stabilité que le 29.

Les bénéfices théoriques du 32 pouces
Le principe est clair : plus une roue est grande, plus elle gomme les irrégularités du terrain. Avec le 32 pouces, les obstacles tels que racines, pierres ou marches s’effacent encore plus facilement, offrant un franchissement de haut niveau. L’augmentation du diamètre améliore aussi la stabilité, car un vélo plus long et plus haut se montre particulièrement rassurant dans les descentes rapides. Enfin, l’inertie supérieure permet de conserver plus facilement la vitesse sur les portions roulantes, ce qui peut représenter un avantage dans certaines disciplines comme le marathon ou l’endurance.
Les contraintes du 32 pouces
Ces bénéfices s’accompagnent toutefois de contraintes significatives. La géométrie du vélo, d’abord, se trouve profondément modifiée. Avec des roues plus grandes, le cadre et la fourche doivent être adaptés, ce qui allonge et rehausse le vélo. Le résultat est une perte de vivacité, perceptible dans les singles étroits et les enchaînements rapides où la maniabilité est essentielle. Le poids constitue une autre limite : une roue plus grande est plus lourde, et son inertie accrue demande davantage d’énergie pour relancer. Dans les parcours exigeants où les changements de rythme sont fréquents, cela peut vite devenir pénalisant. À cela s’ajoute la question de la compatibilité : pneus, jantes, cadres et suspensions doivent être spécifiques, ce qui implique une offre limitée et des prix élevés dans les premières années. Enfin, l’adaptation morphologique ne doit pas être sous-estimée. Pour les cyclistes de petit gabarit, rouler sur un vélo équipé de 32 pouces risque de poser des problèmes d’ergonomie et de confort.
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Une histoire qui se répète
Chaque changement de standard a été accueilli avec scepticisme avant, parfois, de s’imposer. Le 29 pouces en est l’exemple le plus marquant : après des débuts timides, il a convaincu la majorité des pratiquants par ses gains objectifs. Le 27,5, quant à lui, n’a jamais trouvé la même légitimité et tend à se marginaliser, sauf en DH sur des configurations en mulets. Le 32 pouces pourrait suivre l’une ou l’autre de ces trajectoires, mais à ce stade, il est trop tôt pour le savoir.
Le 32 pouces ne semble pas destiné à s’imposer rapidement dans les disciplines gravity, où l’évolution des standards de roues a toujours été plus lente que dans le XC. Pour un usage plus polyvalent, la plupart des pratiquants recherchent davantage de facilité que de performance pure au chrono. Or, une roue plus grande pourrait apporter cette sensation de fluidité et d’efficacité, notamment en descente, où beaucoup pourraient apprécier la stabilité et la capacité de franchissement. En montée, en revanche, le surpoids et l’inertie supplémentaires risquent de se faire sentir davantage.
Notre vision chez Origine
Chez Origine, nous ne suivons pas les tendances pour elles-mêmes. Nous refusons les standards imposés par l’industrie lorsqu’ils ne répondent pas aux besoins réels des cyclistes. Notre philosophie est simple : un vélo doit être pensé à partir de vous, de votre morphologie, de votre pratique et de vos terrains, et non pour répondre à une logique marketing. Le 32 pouces est une innovation intéressante à observer, mais il ne démontre pas encore une valeur ajoutée suffisante pour l’ensemble des VTTistes. Nous préférons concentrer notre savoir-faire sur ce qui fait vraiment la différence au quotidien : un cadre équilibré, une géométrie précise et un montage adapté à votre pratique.

Le choix de la performance éprouvée : le Théorème FS
C’est dans cet esprit que nous avons conçu le Théorème FS, notre VTT de cross-country en 29 pouces. Développé avec la plus haute exigence, il combine rendement maximal, fluidité et précision de pilotage. Conçu pour répondre aux attentes des meilleurs pilotes, il démontre son efficacité au plus haut niveau : en 2025, Mathis Azzaro enchaîne les podiums en Coupe du monde sur son Théorème FS. Plus qu’un vélo de compétition, c’est une machine pensée pour exceller aussi bien entre les rubans que dans vos sorties quotidiennes, avec la même exigence de performance sans compromis.