A la découverte des pavés du Nord, de l’usine Origine à la Trouée d’Arenberg

De passage à l’usine Origine, Weelz et Gravel Bike des Savoie souhaitaient découvrir les mythiques pavés du Nord. Découvrez cet intinéraire de découverte de l’Enfer du Nord entre Origine et la Trouée d’Arenberg.

Au départ de l’usine Origine

Par un épais brouillard, le quatuor se met en route. Pour cette sortie nous sommes équipés de trois Graxx et d’un Trail. Les conditions météos très humides des dernières semaines laissent pressentir des conditions boueuses sur les pavés. Le choix de partir en gravel avec de pneus de 35mm à 40mm de section est plus raisonnable.

Dans la ville d’Abscon, ce n’est pas le pavé qui nous cause le premier et finalement le seul problème technique du jour, mais des éclats de verre sur la piste cyclable. Le tubeless a bien des vertus, mais ne fait pas de magie. Le morceau de verre a coupé la carcasse du pneu. Le préventif sort du pneu tel un jet de peinture qui repeint l’arrière du vélo.

Nous marquons une courte pause pour chambrer le pneu en plaçant un morceau de pneu à l’intérieur pour ne pas percer la chambre au même endroit sur les pavés. Un bon coup de pompe et c’est reparti.

Poser ses roues sur les pavés pour la première fois

secteur pavés Haveluy

Suite à nos petites péripéties de début de sortie, nous arrivons au secteur d’Haveluy à Wallers. Dédié à Bernard Hinault, c’est un secteur long de 2 500 m et d’une difficulté de 4 étoiles. C’est donc une belle entrée en matière pour Arno et Xavier qui posent pour la première fois leurs roues sur des pavés. Pour corser le tout, le haut du pavé est couvert de boue et de grandes flaques d’eau boueuses occupent le bas du pavé. Il va falloir piloter pour ne pas partir à la faute. 

François-Xavier recommande de prendre un peu d’élan avant de rentrer sur le pavé, car par expérience, on ne peut pas reprendre de vitesse une fois sur les pavés. Les autres conseils sont de rester sur le haut du pavé, de garder les mains en haut du cintre, coudes pliés pour filtrer les chocs, de mettre du braquet et d’envoyer les watts pour ne pas perdre toute sa vitesse.

Dès les premiers mètres, les pneus glissent sur les pavés recouverts de boue. Le pilotage est hésitant et on ne reste pas longtemps sur le haut du pavé. Il faut quelques centaines de mètres pour trouver son rythme et prendre de l’assurance. La boue apporte finalement un peu de confort en comblant les écarts entre les pavés. 

Nous marquons un arrêt à la sortie du secteur pour discuter de nos ressentis suite à cette première section de Paris-Roubaix. Puis nous prenons la route vers Wallers et la Trouée d’Arenberg.

La mythique trouée d’Arenberg

Wallers Arenberg

Arrivé dans la ligne droite qui mène à la Trouée, nous nous arrêtons devant la mine. Cet édifice en fer est le symbole de ce que fut ce bassin minier. La mine faisait vivre tout le village de maison en briques rouges. Aujourd’hui, il reste encore quelques corons et les terrils pour témoigner de cette époque. Pour compléter le tableau, la trouée s’enfonce dans un épais brouillard qui réduit fortement la visibilité.

Comme pour le secteur précédent nous prenons notre élan, profitant du faux-plat descendant, pour rentrer à vive allure sur le pavé. Et là, c’est une séance de rodéo qui débute. Le secteur pavé est classé 5 étoiles pour une bonne raison. Certains pavés sont nettement plus hauts, d’autres sont fortement espacés. Il a des trous, des bosses, des creux. Sur le vélo, on se sent comme sur un cheval qui cherche à nous désarçonner.

Trouée d'Arenberg

La première partie en faux plat descendant laisse la place à une longue partie en léger faux plat montant. Heureusement, l’état du pavé y est un peu moins mauvais. Les 2300m semblent interminables. Les mains sont douloureuses, les os des doigts s’entrechoquent, les bras se font marteler par les secousses. Heureusement, les images de tous les Paris-Roubaix regardés à la télé viennent compenser la douleur. On se voit rouler dans les traces de légendes comme Museeuw, Boonen, Cancellara, etc.

Après avoir récupéré un bidon qui s’était échappé sous le coup des secousses, nous reprenons une belle partie asphaltée en direction d’un troisième secteur.

Le secteur pavé de Pont-Gibus

Pont Gibus secteur pavés

​​Le secteur pavé de Wallers à Hélesmes fait 1600m de long. Il est surtout beaucoup plus propre que les deux secteurs précédents. En sortant d’Arenberg, on dirait presque du pavé de ville, tellement celui-ci est régulier.

Le secteur porte également le nom de Pont-Bibus, en hommage à Gilbert Duclos-Lassalle. Celui qu’on surnommait « Gibus » avait accéléré ici même en 1992, juste après la trouée d’Arenberg, pour filer vers la victoire sur le vélodrome, au terme d’une échappée solitaire de 40 kilomètres.

Après cette magnifique découverte des pavés du Nord, notre quatuor s’est mis en file indienne pour rentrer au plus vite à l’usine Origine avant que la nuit ne tombe complètement. Nos gravel auraient bien voulu faire un petit détour par les terrils pour compléter cette découverte du patrimoine local. Ce sera une bonne excuse pour revenir rouler dans les environs.

L’itinéraire

  • 🗺️ Distance : 45 km
  • ⛰️ Dénivelé : 100 m D+
  • ⏱️ Temps : 2 heures 
  • 📍 Lieu de départ : Somain (59)
  • 🏁 Lieu d’arrivée : Somain (59)
itinéraire pavés origine

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