Rencontre avec Patrick Gilles : 170 000 km avec l’Axxome

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous raconter votre histoire avec le vélo, en général ?

Originaire de l’Ardèche, territoire particulièrement propice à la pratique du vélo, j’ai donné mes premiers coups de pédales au club des Cyclo-randonneurs Privadois à l’âge de 10 ans. 40 ans plus tard, j’éprouve toujours le même plaisir à rouler et je ressens les mêmes sensations de liberté que la pratique du vélo me procure.

J’ai toujours été attiré par les longues chevauchées. A mes débuts, j’écoutais avec envie les récits des membres du club de Privas relatant leurs participations à des BRM, des Brevets Cyclomontagnards, des Flèches Vélocio, ou autres randonnées telles que Thonon – Trieste. Ça me faisait rêver et l’un de mes plus cadeaux d’anniversaire a été ma participation à une randonnée de 200 km le jour de mes 15 ans !

Si j’ai bercé dans le cyclotourisme, je me suis également aligné sur des courses FFC mais sans y trouver un réel plaisir et c’est sur les cyclosportives que j’ai réellement pu trouver des épreuves à ma convenance, notamment sur celles qui affichaient autour de 200 kms sur des parcours de montagne et de moyenne montagne.

A 25 ans, ma participation à Bordeaux Paris a confirmé que mon terrain de jeu était la longue distance. Je fais un top 10 en ayant passé quasiment toute l’épreuve dans le groupe de tête.

Cette passion pour la longue distance trouve son aboutissement en 2015 lorsque je décide de créer le Team Cyclosportissimo pour regrouper des adeptes comme moi de ce type de pratique. Je crée dans la foulé l’itinéraire des 7 Majeurs et la Confrérie du même nom pour offrir un challenge qui réunit tout ce que j’aime retrouver dans le vélo : le défi contre soi-même, l’autonomie, la gestion des difficultés et cette formidable sensation de liberté et de bien être que l’on ressent en évoluant dans des paysages grandioses.

Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir un vélo Origine il y a 10 ans ? Pourquoi avoir opté pour l’Axxome ?

Au début de l’année 2014 je suis tombé sur les premiers articles évoquant la création d’une marque de vélo française exclusivement vendue sur internet. J’étais en pleine réflexion sur un changement de vélo et le concept et le fait qu’il s’agisse d’une entreprise française m’ont plu. J’ai donc franchi le pas d’autant que la géométrie sobre de l’Axxome me plaisait et surtout, le coût, au regard de l’équipement, était particulièrement attractif.

Vous avez parcouru 170 000 km avec différentes générations de l’Axxome. Comment est-ce possible ?

Pour un adepte de la longue distance, 170 000 kms ce n’est « que » 17 000 kms en moyenne par an pendant 10 ans ! Certains font bien plus. En revanche, peu restent fidèles à une marque et à un vélo, l’Axxome, comme c’est le cas pour moi en effet.

Quels sont les plus grands défis réalisés avec l’Axxome ?

Les challenges, raids ou défis que j’ai pu réaliser avec l’Axxome sont forcément nombreux. Parmi les plus marquants il y a l’Ultra Revival Tour (septembre 2017) que j’ai moi-même organisé et auquel j’ai pris part avec une vingtaine d’autres ultra-cyclistes. Le challenge consistait à effectuer le parcours du premier tour de France, soit 6 étapes en 6 jours pour un total de 2600 kms. Quelque chose d’assez incroyable avec plusieurs étapes dépassant les 400 kms.

Dans un tout autre registre, l’Axxome m’a permis de réaliser le plus grand nombre d’ascensions consécutives de la Bonette, 9 en une quarantaine d’heures (juillet 2022). L’objectif était de réaliser un double Everesting. Pour cela, il aurait fallu effectuer 2 ascensions de plus mais la chaleur a eu raison de ma volonté.

En 2021, je suis également devenu finisher de la Race Across France (2600 kms) en 6 jours et 22 heures après avoir terminé 2 fois sur le podium du 1 000 kms en 2018 et 2020.

Enfin, en tant que créateur des 7 Majeurs, je me suis bien évidemment lancé à la conquête du grade de Chevalier (moins de 24h) de la Confrérie que j’ai décroché 5 fois.

Quels sont vos meilleurs souvenirs ou anecdotes à partager au cours de ces dizaines de milliers de kilomètres ?

Je n’ai quasiment que de bons souvenirs au cours des 10 dernières années passées sur un Axxome. Notamment 3 Born To Ride dont l’édition dite des « Monts » en 2017, plusieurs Flèches Vélocio, le BikingMan France en 2022 où je termine second, des raids personnels pour manifester mon engagement solidaire en faveur de causes ou d’associations qui me tiennent à cœur.

Parmi eux, le « Raid de l’Exil », 1400 kms aller-retour entre l’Ardèche et la Belgique en 4 jours pour attirer l’attention sur le manque de places pour l’accueil des adultes handicapés mentaux contraints d’aller dans des établissements en Belgique.

Je n’oublie pas non plus le raid en hommage à René Privat, cycliste ardéchois vainqueur de Milan San Remo en 1962. Pour saluer le 60e anniversaire de cette victoire de prestige, j’ai rallié San Remo au village où il a grandi en Ardèche, soit 500 kms. Pour la plupart de ces aventures, Origine a toujours été à mes côtés et j’en suis particulièrement reconnaissant et fier.

Quels sont les modèles et configurations avec lesquels vous avez roulé ?

J’ai roulé sur 5 générations d’Axxome. Le 250, tout premier modèle en 2014, puis le 350, le GT, le GTR Evo Ultra et enfin l’Axxome 3 GTR sur lequel je roule actuellement. En parallèle j’ai aussi un Graxx pour les quelques fois où je m’aventure dans l’univers du gravel.

Quelles ont été les grandes évolutions entre les différentes générations de l’Axxome ? Quels sont les aspects techniques ou ergonomiques qui ont fait la différence pour vous ?

Dès le premier Axxome, le confort du vélo m’avait marqué et pour l’adepte des longues distances que je suis, c’était un point fort considérable.

Au fur et à mesure des évolutions, l’Axxome a su conserver son confort tout en devenant de plus en plus rigide. Je dis souvent à propos de ce vélo qu’il sait se montrer joueur mais au final, c’est le cycliste qui a le dernier mot dans le sens où lorsque l’on n’a plus les moyens de jouer, on n’est pas pénalisé par un vélo devenu trop exigeant. C’est selon moi la grande force de l’Axxome et des ingénieurs de Origine d’avoir su faire évoluer le cadre sans le dénaturer.

Quelle a été votre relation avec Origine au fil des années ?

Quand on reste fidèle à une marque pendant plus de 10 ans c’est qu’on n’a pas besoin de chercher à trouver mieux ailleurs ! J’ai vu la marque grandir sans perdre son âme notamment vis-à-vis de ses clients. Bien modestement, j’ai un peu le sentiment de faire partie de cette formidable aventure et de cette réussite en ayant impulsé un positionnement sur la pratique de la longue distance qui est désormais bien plus qu’une niche commerciale.

Recommanderiez vous Origine et l’Axxome à un cycliste exigeant ? Pourquoi ? Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui envisage d’acheter un Axxome ou qui souhaite accumuler autant de kilomètres que vous ?

Je ne compte pas le nombre de personnes à qui j’ai conseillé de s’orienter vers Origine et qui sont enchantés de l’avoir fait. Je me souviens même qu’en 2014 et 2015, certains n’hésitaient pas à venir jusque chez moi pour voir et même essayer mon Axxome avant de finaliser leur configuration sur le site Origine !

Opter pour un vélo Origine c’est non seulement faire le choix de privilégier une marque française qui crée des emplois en France mais c’est aussi bénéficier d’un niveau de personnalisation qu’aucune autre marque n’arrive à égaler. Enfin, en optant pour un vélo Origine, on bénéficie d’un vélo et d’équipements performants et surtout homogène à un tarif très raisonnable.

Avez-vous de nouveaux objectifs ou défis à venir ?

J’ai beaucoup de projets en tête et je ne sais pas si j’aurai l’opportunité de pouvoir les réaliser. Me lancer dans l’aventure des Diagonales de France est un challenge qui me tente depuis de nombreuses années et j’espère parvenir à le planifier prochainement. J’ai aussi en tête un demi-tour de France exclusivement par les massifs montagneux depuis les Vosges jusqu’au Pays Basque. Une challenge sous forme de raid permanent avec des badges à accumuler tout au long de l’itinéraire pour valider la réussite du défi.

Un dernier mot pour les passionnés et la communauté Origine ?

J’invite tous les adeptes de longues distances qui roulent sur Origine à participer à la première édition de l’Ardèche Endurance Challenge que j’organise en août prochain.

Pour retrouver mes différentes aventures, rendez-vous sur mon blog lecyclonaute.fr