Les 8 et 9 janvier 2022, s’est tenu le 4e rassemblement NORMANDICAT OFF ROAD, fort du succès de la deuxième édition et malgré la non-tenue de la troisième, compte tenu des contraintes sanitaires
Le concept de la Normandicat
Dans un contexte toujours marqué par la pandémie, avec une météo annoncée particulièrement exécrable, mais bien normande, avec pluie et vent, il fallait avoir l’âme aventurière pour se présenter à Val de Maizet (Calvados), dans un gîte perdu au bord de l’Orne au milieu de la forêt.
Le concept est simple : on nous propose 9 circuits allant de 40 à 120 km pour un total de plus de 810 km, avec les traces à télécharger, en autonomie totale. Plusieurs boucles autour d’une zone de vie pour pouvoir s’équiper, se déséquiper, se ré-équiper, abandonner, selon les caprices de la météo, en ce début de saison humide, froid et nocturne.
- 5 parcours 100% Gravel
- 2 parcours mixtes pour le Gravel / VTT
- 1 parcours 100% VTT
- 1 parcours 100% Route
Nous disposons de deux jours pour tout faire, ou une journée pour faire les circuits qui nous plaisent.
La Normandie en Gravel
Pour ma part, mon objectif, modeste en ce début d’année, sur une journée, était de pouvoir rejoindre la mer aller-retour, à travers bocages normands, magnifique vue sur la vallée de l’Orne et son estuaire sans oublier la mer et son sable fin, afin de pouvoir admirer cette diversité de paysages.
J’ai donc prévu de m’élancer avec mon Graxx sur le circuit Greval/VTT dit « mer » tout simplement : 94km et 580m de dénivelé positif annoncé. Ayant pris l’option de dormir à Caen et profiter ainsi du reste du WE en famille, j’ai pu débuter ma journée par du roulage de nuit (une première pour moi !) pour rejoindre le gîte à 15km de Caen par la voie verte dite de la Suisse Normande sous une pluie fine et glaçante.
Après un accueil petit déjeuner des plus sympas, grâce à une équipe de bénévoles au pied d’œuvre depuis 6h, et parlé vélo avec quelques concurrents attardés au café, tant la météo donnait envie de sortir, je me suis élancé toujours de nuit pour ce qui allait être un beau et long périple, trace en poche et doute en tête.
Au bout de quelques kilomètres vallonnés de nuit dans des chemins bien boueux, cap sur Caen le long de l’Orne, avec quelques passages à pieds tant le niveau de l’eau était haut, je confirme le GRAXX peut monter aux arbres aussi, au prix de prises de risque !
Après une traversée de l’agglomération de Caen, durant laquelle j’ai pu faire connaissance de Jean-Marie, VTTiste, de Rennes, concurrent également sur le parcours « mer ». Nous décidons de faire chemin ensemble, persuadés que la journée sera longue. On avance mieux à deux que seul, quand bien même nos niveaux ne seraient pas les mêmes.
Sortie de Caen, direction l’estuaire, en passant par Pegasus Bridge, histoire de se plonger dans des lieux chargés d’histoire. Cette région est unique pour cela.
La pluie nous épargne. Ouf. Un peu de chemins de sable techniques pour accéder à la mer et immortaliser le moment.
Courte halte photo à la mer, recherche désespérée d’un bar pour faire une pause méritée, nous sommes à mi-parcours et nous devons rentrer par le bocage et les plateaux au nord de Caen. Avec une pluie qui reprend de plus belle, nous constatons que le retour sera long, avec un fort vent de face. Dans un premier temps, en cheminant le long de haies et de forêts, nous bénéficions d’une divine protection qui ne durera pas longtemps.
Place à des kilomètres de chemins boueux, d’herbe, sur des plateaux découverts, vent de face (avec des rafales à 85km/h), des conditions dantesques pour les trente derniers kilomètres. Pas une boulangerie ni un bar. Ravitaillement eau dans un cimetière, nous décidons de ne pas traîner. Une crevaison pour Jean-Marie nous stoppera dans notre road désespéré. Nous gardons le moral.
La fin du parcours sera faite de chemins en forêt, avec quelques rampes à plus de 10%. Le GRAXX ne faiblit pas, facile à emmener sur tous les terrains finalement.
Nous arrivons au gîte après quelques 8 heures de selle, 94km mais plutôt 800m de dénivelé positif, heureux, sales et pressés de nous abriter. Mais d’abord, nettoyage des vélos.
Les organisateurs ont tout prévu, ainsi qu’un stand de maintenance, car le matériel a été mis à rude épreuve.
Nous avons pu nous restaurer abondamment et faire de belles connaissances, autour d’une bonne bière…normande.
Retour vers Caen sous une pluie battante. Clap de fin d’une belle journée malgré les apparences avec quelques 132km au compteur.
A coup sûr, l’an prochain, j’irai tout le Week-end.
Récit par : David Deledicque
Le vélo de David
Pour cette aventure, David a utilisé un Graxx, équipé d’un groupe GRX et de roues Prymahl Vega.
A l’aise sur tous les terrains, le Graxx s’adapte à toutes les interprétations de la discipline. Sportif et aventurier, confortable et performant, le Graxx s’adaptent à votre caractère et a été conçus avec un seul objectif : vous faire ressentir des sensations inimitables.