Retour sur l’Atlas Mountain Race avec Anatole Naïmi

Vainqueur de la Basajaun 2024 au guidon de son Graxx, Anatole Naïmi, ambassadeur Origine, revient sur son Atlas Mountain Race 2025. Cette course VTT ultra-distance de 1 300 km à travers l’Atlas marocain l’a mené à une superbe 5ᵉ place face à l’élite mondiale de l’ultra-endurance.

    Anatole Naïmi au départ de l'Atlas Mountain Race

    Peux-tu nous présenter l’Atlas Mountain Race ?

    L’AMR (Atlas Mountain Race) est une course d’ouverture pour la saison d’ultra-cyclisme, le niveau est relevé et tout le monde arrive avec un entraînement bien différent étant donné qu’on vient d’endroits opposés. Cette année on y retrouvait de très bons vttistes mais aussi des routeux expérimentés. Elle fait partie de la série des 3 mountain races avec la Silk Road et la Hellenic. C’est une course très rapide.

    Peux-tu nous parler du parcours ?

    Le parcours fait 1300 km avec 25000 m de dénivelé à travers le Maroc le tout entre 1000 m d’altitude et 2800 m. C’est une course qui n’est pas si difficile sur papier mais la réalité est tout autre sur le terrain. Il y a des sections rapides et roulantes, d’autres qui sont beaucoup plus difficiles et lentes. Il fait jour de 8h à 19h ce qui implique de longues nuits. D’un point de vue météo, les nuits sont froides et les journées sont chaudes ce qui implique une différence considérable. Le départ était donné le soir (18h) de Marrakech et on montait directement à 2800m avant de basculer sur le cp1 (128km 3500m). Ensuite on retrouve un mixe de sections de route, des traversées de lits de rivières, des longues montées, des parties plus compliquées.

    Concurrent sur Atlas Mountain Race

    Comment s’est passée ta course ?

     C’était un départ rapide et nerveux en peloton de 260 coureurs. Nous avons dû attendre les premières rampes pour faire une première sélection, et au pied du 2 ème col (1800m), km 60, pour que chacun roule à son rythme. Ensuite, il fallait gérer le fameux col de Telouet (2800m) pour ne pas exploser et bien faire la descente rocailleuse en direction du 1er chekpoint . Personnellement je n’avais pas de bonnes sensations dans Telouet mais elles sont revenues dans les 300 derniers mètres de dénivelé, j’ai pu rattraper tout le monde pour arriver 2 ème au cp.

    Une fois arrivé, un coup de tampon sur la carte, j’ai bu un coca, rempli les bidons, enfilé les jambières (il faisait -2°) et c’était reparti à la chasse ! Ce n’est que quelques heures plus tard que la fameuse crevaison est survenue. Après une première réparation hasardeuse qui a tenu 80km, ça ne tenait plus. J’ai donc roulé 10km sur le liner pour arriver à la pompe à essence où j’ai pu coller une rustine à l’intérieur du pneu et reclaquer le pneu !

    Après j’ai essayé de gérer au mieux mon effort en connaissance du terrain (j’y avais participé il y a 2 ans) et en sachant que je n’avais pas de super jambes. La 2 ème nuit, j’ai dormi 4h, c’était trop long pour espérer quelque chose mais je ne le regrette pas. Cela m’a permis une progression constante jusqu’à la nuit suivante où j’ai dormi 1h30 au sommet de la route coloniale, à 1800m sous une presque-plaine lune et 0°. À 1h30 il était temps de repartir pour la dernière bouchée (600km). L’objectif suivant était le cp3 au km880 où je suis arrivé 5 ème et je savais pertinemment qu’à la pédale je ne pouvais pas faire mieux mais j’avais envie de bien faire. Le soleil tapait, c’était mourant sur cette section de route avec des températures allant jusqu’à 35°. J’étais 1h derrière le 4 ème et ma dernière carte était les 18km de sables en ligne droite : courir ou rouler au lieu de marcher !

    J’y suis arrivé de nuit, j’ai dégonflé mes pneus et avec beaucoup de force j’ai pu rouler aisément cette section, bingo ! Je revenais donc sur Drikus et Kevin mais je me disais « quand on est moins fort, il faut être plus malin » sauf que je n’avais vraiment pas de jambes !
    On s’est retrouvés tous les 3 dans le « Stelvio marocain », j’ai profité d’une pause commune pour y déposer une bombe et faire plaisir au « dotwatchers » tout en sachant que je ne tiendrais pas. Et ils m’ont dépassé sur le sommet.
    Ils ne restait plus que 140km où j’ai géré l’effort pour arriver dans un état physique et psychologique très bon et cela m’a permis de profiter d’un magnifique couché de soleil d’un côté et d’une pleine lune de l’autre le long de la côte.

    Après coup, ils m’ont avoué avoir été au carton pour me rattraper à tout prix dans la montée, cela m’a fait sourire!

    Concurrent sur Atlas Mountain Race

    Es-tu satisfait de ta course et de son résultat ?

    Globalement, je suis satisfait de cette 5 ème place, après une courte préparation de 3 semaines plus mon Théorème que j’ai monté une semaine avant la course je n’avais pas d’attentes exceptionnelles mais j’ai toujours à cœur de bien faire et de donner tout ce que je peux afin d’être satisfait à l’arrivée. Nottons que j’ai touché une pierre qui à déchiré le flanc du pneu et que par chance j’ai pu le réparer (à 2 reprises), donc arriver à Essaouira était déjà une petite victoire.

    Quelles étaient les conditions météo sur cette épreuve ?

    Le temps était sec, mais l’air très particulier. J’ai eu une toux persistante et ai même craché du sang par moments.

    Quel est ton retour d’expérience sur le Théorème ?

    Pour une première expérience, j’ai été plus que satisfait de mon VTT Théorème GTO. Ce vélo léger et agréable à rouler m’a permis de passer la quasi-totalité des sections sur le vélo, y compris des portions que j’avais dû marcher il y a deux ans. Je suis impatient de le tester en Grèce lors de la Hellenic en mai !

    Le Théorème d’Anatole sur l’Atlas Mountain Race : 

    Cadre : Théorème GTO 29″
    Fourche : DT Swiss F232
    Roues : Prymahl Polaris C25 Pro
    Transminission : Shimano GRX 1x12V (32-10/51)
    Pneus : Hutchinson Kraken (AV) et Skeleton (AR) avec liners
    Lampe : Sinewave
    Sacoche de selle : Ena-bags sur mesure.

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