L’Origine Cycling Club (OCC) fait l’expérience du Tour des Flandres

Jour 1 – on retrouve les copains

 

De la Bretagne à Maarkedal, il y a quelques kilomètres que j’aurais certes pu faire en bikepacking, mais le temps me manque. Nous décidons donc de covoiturer dans le SUV présidentiel de David (ndlr – président de l’Origine Cycling Club).
La nuit est tombée depuis un moment lorsque nous arrivons au Berg & Cobbles, estaminet typique de briques et de blanc, à la décoration vélo vintage qui nous plonge tout de suite dans l’ambiance de la Ronde.
Nous esquivons quelques gouttes et retrouvons déjà attablés, après leur première balade, le clan franco néerlandais, Patrick, Julien, Dominique, Clement, Konrad et Bart notre “Leuke Organisator” comme on dit en néerlandais…
Quelques descentes de kwaremont et un roboratif plat de pâtes alfredo plus tard, nous sommes à égalité de mousse au chocolat alors que vient la perception des chambrées !
David et moi partagerons la suite n°3 en compagnie de Julien déjà installé depuis l’après-midi.
La soirée s’avance, il est temps de se reposer les yeux fatigués.
La tisane au houblon ayant des vertus reconnues pour favoriser l’endormissement, je me fais cueillir par Morphée, au grand désespoir des oreilles de mes co-listiers, plus vraiment habitués à entendre l’express de minuit depuis leurs dernières colonies de vacances, merci papa merci maman.

Jour 2 – Un jour pluvieux

Le jour se lève en même temps que la pluie tinte à la fenêtre, aujourd’hui, nous irons faire du vélo en Flandres !

Première pour moi, car je n’ai jamais eu l’occasion de rouler des pavés…

Après un solide petit déjeuner, c’est plein d’entrain que nous nous regroupons avec les capitaines et nos camarades du jour, journalistes spécialisés essayeurs des vélos de Somain.

Regroupés autour du fourgon balai, nous refaisons le monde quand arrive un retardataire au costume sombre et casque sobrement griffé d’un Legend… 

L’homme ôte ses lunettes et ne me paraît pas inconnu, Bart notre organisateur nous fait les présentations en égrenant le palmarès de légende ! C’est bien le lion des Flandres en personne, Mr Museeuw. En une fraction de seconde, je me retrouve 25 ans plus tôt sur le canapé avec mon grand-père, un sachet d’ourson gélifiés entre nous et à la télé le commentateur qui annonce la victoire de Johan sur le Roubaix, j’en ai des frissons !

C’est les yeux plein d’étoiles que nous nous élançons sous cette petite pluie fine pour notre Ronde à nous !

Nous roulons de concert, et même si les premiers reliefs morcellent le groupe, les premiers attendent les derniers et le rythme semble se trouver. Petite émotion lorsque que distrait par une vitrine d’un vélociste local, je manque d’embrasser un poteau de piste cyclable. Le saut de cabri au-dessus du terre plein aura raison de ma chambre à air et c’est la crevaison à l’arrière du peloton !

Quelques “longues” minutes plus tard, il n’y paraît plus et le groupe reprend la route.

Je me suis un peu refroidi et peine à retrouver le rythme flandrien. Les gouttes sont plus grosses et mes lunettes s’embuent quand la route s’élève avant le coup de rein pour arriver chez Joëlle et son café salvateur. La sensation de pédalage me paraît subitement bizarre et à ma gauche un certain Johan Museeuw, la main sous ma selle me murmure discrètement “vas-y chef, je te ramène”… l’instant est hors du temps, et quelques minutes plus tard, au chaud et au sec il se prête avec une immense gentillesse à la séance photo pour notre plus grand plaisir.   

Nous reprenons la route pour un passage obligé par le Vieux Quaremont et le monument dédié au tour, et là aussi une pause photo au milieu des pavés siglés des noms des vainqueurs.

Les paysages s’enchaînent, la pluie s’acharne, et si je veux à nouveau rouler demain, je préfère couper pour rentrer au Berg & Cobbles, en compagnie de Dominique qui est victime de la deuxième et dernière crevaison du week-end.  

Les vélos passent à la douche, les bonhommes aussi et après une collation revigorante, mention spéciale au velouté de petit-pois, nous prenons la route pour le musée du tour des Flandres.

La collection de souvenirs et d’histoire de cette classique est tout bonnement impressionnante et nous remontons l’histoire, des premiers vainqueurs et leurs vélos en tubes de chauffage jusqu’aux vainqueurs actuels.

De retour au camp de base, nous refaisons la journée encore et encore, dans les parfums d’une carbonade des plus typiques.

Sèche-chaussures en marche et vite au lit, demain ça recommence !

Jour 3 – cycling club et cetera

Aujourd’hui, c’est dimanche, et le dimanche c’est OCC, comment tu dis ? O.C.C ça veut dire Origine Cycling Club !

Le petit-déjeuner du berg est aussi pantagruélique que la veille. Le grupetto des œufs durs est tenu de main de maître par le pirate, Coco Pantani.

Ce matin, nous inaugurons les tenues hiver aux couleurs de l’Origine Cycling Club et c’est tout de bleu et jaune vétus que nous prendrons la route. Il ne fait pas bien chaud, mais il ne pleut plus.

Je me laisse emmener par le groupe et la mise en jambe pique un peu, ça grimpe direct.

Après une belle croisière sur les bords de l’Escaut à bonne allure nous basculons côté ardennais et le paysage est moins abrupt que la veille, mais les pavés secouent toujours autant même avec les pneus de 28 de mon Axxome GT.

David Président de l’OCC me prend sous son aile pour passer un long secteur, sur la plaque. “Tu passes en force, gaz à fond” dit-il. Et effectivement ça passe.

Les kilomètres s’enchaînent, et j’ai un peu moins de jambes que mes camarades, ça tire au fil du temps. Comme à chaque sortie, il y à toujours une bonne âme pour donner la dose de motivation ! Comme nous en avons l’habitude, on part ensemble, on rentre ensemble !

Après un décrassage des vélos, un pot de l’amitié clôture cette première sortie flandrienne riche en souvenirs.

C’est l’heure de nous dire à bientôt et de rentrer en Bretagne, mais l’OCC reviendra pour une autre petite ronde des Flandres à n’en pas douter…

Récit par : Pierre Allain

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