Aujourd’hui, je vous fais un retour d’expérience sur le Graxx 2 sur lequel je suis en ce moment même, après un peu plus de 3000 km. J’avais promis de le faire, mais pas tant que je n’avais un peu roulé.
Après vérification, j’ai fait très exactement 3500 km avec ce Graxx d’Origine. Je roule avec depuis le mois d’avril de mémoire. J’ai emmené cette belle machine à la fois sur les routes de Corse, sur la trace du BikingMan Corsica 2021, que j’ai fait en intégralité (1000 kilomètres sur des routes un peu défoncées), sur une belle aventure en Slovénie avec un peu de piste, et bien sûr quelques tronçons gravel sur mon camp de base des Alpes-Maritimes, sur la Côte d’Azur, dans l’Estérel, mais également sur des pistes à côté du Col de turini.
J’apprécie beaucoup de tester en conditions extrêmes mon matériel. Je pense que maintenant, je suis en mesure de vous dire ce que je pense du Graxx 2. On a pas mal de sujets : à la fois la géométrie, la couleur, le design, mais également toutes les fonctionnalités et les bonnes surprises que j’ai pu découvrir sur ce gravel.
La géométrie du cadre
Le premier point que je trouve intéressant d’aborder avec vous, c’est la géométrie du cadre. Je ne suis pas un technicien du vélo, mais je vais vous donner mon ressenti après avoir écumé pas loin de 4 gravel : un Open UP, un Open UP deuxième génération, un WIDE et maintenant le Graxx 2.
Ce que je peux vous dire, c’est que le vélo est plus confortable et à la fois plus rigide. Il rend mieux que ce que j’ai eu l’habitude d’avoir sur l’Open, ce qui est assez étonnant et assez contradictoire à expérimenter. J’ai comparé pas mal de rides que je faisais autour de la maison et également sur des portions de gravel, et je suis plus rapide. Avec mon profil Strava, vous pourrez checker quelques-unes de mes sorties, car je lie à chaque fois ma machine sur chacune des sorties. Vous pouvez voir les comparaisons entre le Graxx et l’Open. C’est la première bonne nouvelle.
La géométrie est à la fois confort et il y a un rendement de machines qui est vraiment excellent puisque l’Open était quand même considéré comme étant la référence de sa catégorie.
Le Design et l’esthétique du vélo
Côté design, je vous laisse en juger par vous-même. J’ai choisi cette couleur rouge que je trouve géniale parce que c’est passe-partout et forcément, ça rappelle un peu la couleur du BikingMan.
Je trouve le design vraiment sympa notamment avec la combinaison des roues aéro Prymahl C35 Pro Dynamo. Ça fait vraiment son plus bel effet, que ce soit en configuration de route, comme ici où j’ai des pneus de 30mm pure route, ou quand je pars sur les chemins, où je change de pneus pour passer sur des 40mm des WTB ou des Schwalbe. Ça donne un caractère encore plus agressif à la machine.
Un pédalier sub-compact
Autre point que je trouve important d’aborder dans ce retour d’expérience, ce sont les choix techniques que j’ai pu faire sur cette machine. Je suis pour la première fois sur un pédalier sub-compact. C’est-à-dire que j’ai un 46/30 en plateaux à l’avant et une cassette de 11/42 à l’arrière.
Ceci me donne énormément de flexibilité pour pouvoir gravir des murs en gravel, comme sur la route. À la fois sur la longue distance, comme sur le parcours de Corse du BikingMan qui fait 1000 kilomètres avec 18 000 mètres de dénivelé positif, cela donne du confort parce que ça permet de travailler toujours en souplesse. Avec un pédalier 46/30 et une cassette 11/42, je vous laisse calculer la démultiplication que vous avez.
On m’avait recommandé sur la chaîne YouTube d’utiliser du sub-compact. C’est la première fois, et je peux vous dire que c’est vraiment une super combinaison pour à la fois faire du gravel et également de l’ultra-distance.
Les roues Prymahl C35 Pro Dynamo SON
Toujours côté configuration, j’ai eu la chance d’avoir les Prymahl C35 Pro, montées avec un moyeu dynamo SON, ce qui me laisse la flexibilité de pouvoir monter un phare dynamo à l’avant et également à l’arrière. Ainsi, je suis complètement autonome en énergie sur l’aspect lumière.
Je vous avais parlé dans une autre de mes vidéos que j’avais cassé des moyeux SON. J’en ai déjà cassé deux dans des conditions vraiment extrêmes dans le désert bolivien et également après le retour du record de l’Amérique du Sud. Les conditions d’utilisation étaient un peu particulières.
Sinon, SON c’est un peu la Rolls des dynamos, donc j’ai hâte de pouvoir la pousser dans ses derniers retranchements. J’espère que ce ne sera pas le troisième moyen dynamo SON que je vais casser. En tout cas, pour avoir de l’autonomie en lumière, c’est pas mal de pouvoir monter des roues avec un moyeu dynamo, puisque le configurateur Origine permet de choisir directement cette option.
Les composants Ritchey
Côté cintre, potence et tige de selle, je suis avec la solution Ritchey que propose Origine. C’est vraiment pas mal. Je trouve qu’à la fois le réglage de selle est assez facile pour pouvoir modifier sa position selle en avant en arrière, mais également en inclinaison du bec de selle pour pouvoir bien se placer sur la machine. Pour moi, c’est une très très bonne configuration en termes de confort et de pilotage. Je vous la recommande vraiment chaudement.
Par contre, petit détail, j’avais monté les freins à disques dernière génération Shimano, les ICE en 160 mm. Vous pouvez voir que sur cette vidéo, ce ne sont pas ces disques-là puisque j’ai eu des soucis lors du transport. Je trouve que ces disques dernière génération sont très beaux, mais se voilent plus facilement quand on les transporte dans des sacs de vélo. Et vu que je voyage pas mal, je suis revenu sur la configuration traditionnelle avec des disques aérés, moins sensibles à la torsion. Donc attention là-dessus si vous voyagez pas mal, je ne vous recommande pas trop les disques ICE de chez Shimano, même s’ils sont stylés. Je vous demande également de vérifier cette information. Voilà vraiment, je vous donne mon ressenti. J’en ai voilé deux et c’est la première fois que je voile des disques à ce niveau-là, en si peu de temps et pourtant, je suis très très délicat avec ma machine.
Les inserts de bikepacking
Troisième gros point, c’est bien sûr la flexibilité proposée par le cadre en termes de bikepacking. Là, je suis en configuration ultra légère avec une sacoche de selle. La particularité d’Origine versus l’Open, c’est que vous avez des œillets un petit peu partout. Des œillets sur la fourche, ce qui permet de pouvoir monter des sacoches et donc de passer quasiment en mode bikepacking d’expédition. Vous avez également un œillet sur la tête de fourche qui permet de monter un phare. C’est vraiment pratique si vous souhaitez avoir de la modularité sur le cadre.
Vous avez également des œillets sur les haubans à l’arrière qui permettent de pouvoir monter un porte-bagages. Ce n’est pas négligeable. Cela permet de pouvoir passer en mode expédition et du coup de pouvoir partir sur des expéditions un peu engagées.
Vous avez des œillets sous le cadre. Moi en l’occurrence, c’est pour ma trousse à outils. C’est très pratique par rapport à l’Open, un vrai plus, puisque jusqu’à présent, je n’avais jamais eu accès à cette flexibilité. J’ai hâte de pouvoir justement tester des configurations de bikepacking chargée pour avoir davantage d’autonomie sur de l’aventure de cinq jours, dix jours, voire quinze jours en fonction des expéditions.
Le système quick-relase
Au-delà de ces caractéristiques pures et dures, je vais vous donner quelques détails que je trouve vraiment sympa sur cet Origine Graxx 2 et que j’ai découvert au fur et à mesure d’ailleurs. Le tout premier, c’est le système de quick release au niveau de la fixation des deux roues. Ce système ne nécessite aucune clé. Vous avez la possibilité de pouvoir l’enlever à la main. C’est tout bête, mais ça permet d’éviter de sortir le multi-tool pour pouvoir démonter les roues si vous voyagez ou si vous crevez. C’est un premier bon point.
Les protections clear protect
Le deuxième bon point pour les gens qui font attention à leur matos et qui aiment conserver la peinture de leurs machines le plus longtemps possible, c’est le clear protect qui est installé en usines directement à Somain sur la partie basse du tube, mais également au niveau de la chaîne. Il permet de conserver le cadre et la qualité de sa peinture le plus longtemps possible et de protéger des éclats et également du goudron qui peut se fixer sur le cadre. C’est un petit détail.
J’aime beaucoup mettre du clear protect sur la partie supérieure aussi, pour protéger quand je mets une sacoche de cadre. Ici ça permet de protéger les frottements et de limiter le degré d’usure de votre cadre. C’est le deuxième point que je trouve vraiment intéressant, super idée Origine.
Le savoir-faire made in France
Il y a quelques rappels que la machine est assemblée en France. Alors, c’est pour les chauvins, mais c’est important. C’est assemblé sur Somain dans le nord de la France. C’est génial parce que ça fait plaisir quand même d’avoir un fabricant français de cycles, à la fois pour les roues, mais également pour votre vélo. Savoir que tout est assemblé par des Français. Il y a des petits clins d’œil avec des pictos, plus les coordonnées d’usine sur le cadre. C’est un clin d’œil à notre pays et on peut en être fiers.
La configuration en ligne de votre vélo
Dernier détail qui a son importance. Cette machine, vous la voyez avec une configuration qui est la mienne. Elle peut devenir la vôtre aussi, mais vous pouvez aussi personnaliser votre machine de fond en comble, en changeant les roues, en changeant le groupe, bref en faisant votre propre Graxx directement sur le configurateur. Et ça c’est vraiment super parce que c’est la machine à votre image en fonction de vos besoins.
Groupe électrique et capteur de puissance
D’ailleurs pour les curieux qui suivent ma chaîne, vous avez pu voir que je n’ai ni transmission électrique ni capteur de puissance sur cette configuration. Alors ce n’est pas par choix, mais par contrainte de délai. Bien sûr, je le recommande si vous avez le choix, mais ça dépend des disponibilités de Shimano. En l’occurrence, à l’époque où j’ai fait cette commande le GRX Di2 n’était plus disponible. Et, le capteur de puissance malheureusement être le sub-compact pour l’instant capteur de puissance Rotor n’est pas compatible. Donc je n’ai pas encore de solution.
J’ai vu quelques capteurs qui étaient sortis notamment avec garmin sur les pédales, mais malheureusement je n’ai pas encore eu l’occasion de pouvoir les installer et les tester. Mais, je compte bien en tout cas un jour revenir sur une transmission électrique et également sur un capteur de puissance pour pouvoir m’entraîner et pédaler avec plus de précision. Je suis de retour aux sources, retour à l’origine, avec mon cardio fréquencemètre et ça n’empêche pas de pédaler. Mais clairement, c’est un ajout que je vais prévoir dans le temps.
Petites touches personnelles
Au niveau des personnalisations “Axel Carion”, j’ai bien sûr ma selle ISM que j’ai remise et que j’utilise sur tous mes voyages, toutes mes expéditions et toutes mes courses. J’ai également le fidèle Corky : mes yeux derrière la tête. Je ne sors jamais sans ça. Je me mets à chaque fois sur tous mes nouveaux vélos. Ça me permet de pouvoir savoir ce qui se passe derrière moi. D’ailleurs, je vois que ça fait des émules sur le BikingMan et c’est bien. Côté sécurité, c’est vraiment rassurant de rouler avec ça. Même s’il est petit, il est quand même élégant et tout discret. Ça s’intègre très très bien sur le design global de la machine. Et puis j’ai ma fidèle sacoche de selle Ortlieb 11 litres que j’utilise quasiment tout le temps puisque ça permet d’avoir du matos.
J’espère que vous avez apprécié ce tuto si vous avez des commentaires des questions par rapport à cette configuration, n’hésitez pas. Je tâcherai de répondre dans la rubrique commentaires. Pensez également à vous abonner puisque la chaîne ne vit que grâce à vous les amis.
J’espère que ça va vous donner envie de passer au gravel parce que la machine qui est formidable, très versatile et qui permet de faire plein de choses (ex : Aventure au Venezuea). En tout cas, moi j’y retourne puisque bientôt il va faire nuit et je vous dis à très bientôt sur les routes et les pistes. Ciao