En ce dimanche de juin, avait lieu Paris-Roubaix Cyclotourisme, la traditionnelle « chevauchée fantastique sur un parcours légendaire » organisée par les bénévoles du vélo club de Roubaix cyclotourisme, épreuve qui se déroule tous les deux ans.
Paris-Roubaix Cyclotourisme, un défi lancé entre amis
Trois parcours sont proposés :
- 70km au départ de Roubaix pour une boucle de 70km permettant de se mesurer à quelques secteurs pavés
- 125km au départ de Wallers-Arenberg, pour un parcours dit le final, avec 36km de secteurs pavés
- 210km : la totale dont 55km de secteurs pavés au départ de Bohain.
Je l’avais déjà faite en 2018 avec un excellent et douloureux souvenir, tant l’enchaînement des secteurs pavés marque le corps et l’esprit. À l’époque, je roulais avec mon deuxième Origine, un Axxome 250 rouge GT.
Fort de cette expérience, je me laisse embarquer par un ami qui souhaite la faire à son tour.
Différence notable pour moi, je m’élancerai avec mon Graxx que j’ai pu éprouver depuis le début de l’année tant sur des épreuves Gravel (Normandicat de Caen, Silex Race de Rouen) dans des conditions dantesques, que sur route (Lille-Hardelot avec Origine Cycling Club, BRM 200 à Verberie). Vélo très polyvalent, véritable couteau suisse qui sait tout faire, je suis persuadé que cette fois-ci, je ferai souffrir le pavé et pas l’inverse. Préparé avec minutie, je choisis des pneus Gravel en 32mm pour plus de confort et aussi un bon rendement sur route.
Les secteurs pavés s’enchaînent sous la pluie
Plus les jours arrivent, plus la perspective d’une sortie sous la pluie se dessine, et les orages de la veille en décourageront beaucoup, dont mon ami, qui renonce à cet enfer du Nord qui semble inéluctable.
Je relève le défi et m’aligne dimanche matin pour le 125km (qui sera ramené à 105km en raison de travaux sur un secteur pavé), sous une pluie battante et des orages nourris. Peu de monde au départ à 6h30, je m’élance dans la célèbre Trouée d’Arenberg (2400m ; Difficulté : 5), humide et tapante à souhait.
Une entrée en matière dès le premier km qui en dit long sur la suite : s’enchaînent à bon rythme les différents secteurs avant le premier ravitaillement à Orchies : Pavé du pont Gibus (1400m, D : 3), pavé d’Erre (3700m ; D : 4), pavé de Warlaing (2400m ; D :3), pavé de Tilloy (2400m ; D :4), pavé Marc Madiot (Beuvry – 1400m ; D :3).
Je double quelques groupes mais je ne parviens pas à trouver au moins un compagnon de pavés.
Premier ravitaillement à 39km, rencontre avec la Team Origine et son stand de maintenance. Je peux échanger sur mes premières impressions sur pavés avec le Graxx. Impressionnant de facilité, ce bike est né pour affronter ce type de terrain. Ça me donne presque des ailes.
Je repars pour une seconde partie de parcours, avec une pluie plus forte.
J’enchaine de nouveaux secteurs plus boueux aux noms évocateurs : pavés des chemins des prières et des abattoirs (1700m ; D :3), pavés de Metz, de Bars et du nouveau monde (3000m ; D :3), on rentre dans le dur avec le pavé de Mons en Pévèle qui va laisser des traces (3000m ; D :5), plus simple, le pavé de la Rosée, un des plus courts (675m ; D :2), pavé du pont Thibaut (1400m ; D :3) et juste avant le second ravitaillement le court pavé des neufs bonniers (400m ; D :1).
Le final du Paris-Roubaix Cyclotourisme
Accueil très chaleureux au second ravitaillement, avec des sandwichs salami fromage bienvenus. Quelques minutes de discussion, un café et on repart pour la dernière partie. Enfin, la pluie cesse un peu, on peut retirer la veste imperméable.
Je double encore quelques riders alignés sur le 70km et on repart pour les derniers secteurs : pavé de Gilbert Duclos Lassalle (400m ; D :3), pavé des quatre chemins et du calvaire (1100m ; D :4). Quelques élévations d’altitude (à relativiser quand même), on arrive dans ce qui allait s’avérer être le secteur le plus cassant : pavé la justice et du Quênelet (1800 ; D :4), suivi de très près du célèbre et difficile pavé de Luchin et du Carrefour de l’Arbre (2120m ; D :5) souvent juge de paix de la course professionnelle. Me concernant, c’est le secteur du coup de mou. La pluie use à force.
C’en est presque fini des secteurs, puisqu’il ne restera que le pavé de Hem (1400m ; D :2), à quelques km de l’arrivée, aménagé avec une bande de bitume sur le côté. Je décide de rester sur le haut du pavé quitte à agacer les quelques voitures qui me suivent.
La pluie réapparaît pour le final où je découvrirai avec dépit que le vélodrome est fermé pour cause de travaux. Déception, mais satisfaction d’en avoir fini.
Je retrouve la team Origine et son stand de présentation.
Après un encas salé, un coca, je me remets en route vers Wallers-Arenberg, sous la pluie, afin de récupérer ma voiture et rentrer dans ma Normandie au moins aussi pluvieuse. Pas le temps de passer par les douches du vélodrome.
Au final, ce Paris-Roubaix cyclotourisme était une journée compliquée, mais je suis heureux de l’avoir fait.
Le Graxx a fait le job. Un vélo extraordinaire, facilitant, sur un de ses terrains de jeu préférés. Né pas très loin, à Somain, c’est un véritable enfant du pays qui semble connaître chaque centimètre carré de pavés. Véritable tapis volant, il m’a permis d’en sortir indemne, prêt à remettre cela, cette fois-ci, avec la poussière j’espère.
Le vélo de David
Pour cette aventure, David a utilisé un gravel carbone, le Graxx. Le Graxx, c’est la polyvalence ultime. À l’aise sur la route comme sur les chemins, ce vélo gravel filtre les irrégularités de manière exceptionnelle et son cadre carbone ultra-technologique lui procure des performances qui n’ont rien à envier à nombre de modèles route.
Son vélo est équipé d’un groupe Shimano 105 double plateau et de roues gravel Prymahl Vega C35 Pro.