La Scandibérique : l’itinéraire français de l’EuroVelo 3 pour une aventure à vélo de 1700 km

Présentation de La Scandibérique

La Scandibérique est le nom donné au tronçon français de l’itinéraire cyclable européen EuroVelo 3, également surnommé la « Véloroute des pèlerins » car il suit les chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce parcours relie la frontière belge (à Jeumont, près de Maubeuge) jusqu’aux contreforts des Pyrénées à la frontière espagnole (vers Saint-Jean-Pied-de-Port), sur environ 1700 km. Il traverse ainsi la France du nord au sud-ouest en parcourant 20 départements à travers 4 grandes régions : les Hauts-de-France, l’Île-de-France, la région Val de Loire (Centre-Val de Loire) et la Nouvelle-Aquitaine. Il s’agit tout simplement du plus long itinéraire de cyclotourisme en France.

En un seul et même voyage à vélo au long cours, la Scandibérique fait découvrir une incroyable diversité de paysages et de patrimoines. Entre plaines agricoles et douces collines, voies vertes le long des canaux et chemins de halage, forêts domaniales, vignobles et landes, montagnes des Pyrénées, mais aussi de nombreuses villes historiques, sites culturels et naturels protégés, la palette est très riche. On y trouve des trésors architecturaux (châteaux, églises médiévales, villages pittoresques) et l’on peut profiter des spécialités gastronomiques régionales tout au long du chemin.

Conçue pour le cyclotourisme itinérant, la Scandibérique est balisée sur la majeure partie du trajet (environ 95 % du parcours sont continus et aménagés) avec le logo EuroVelo 3 / Scandibérique. Elle emprunte environ 23 % de pistes cyclables dédiées et 72 % de petites routes partagées à faible trafic, offrant un parcours globalement sûr et agréable pour les cyclistes de tout niveau. Si des familles ou débutants peuvent en parcourir certaines portions sans difficulté (notamment les sections plates le long des canaux), c’est avant tout un itinéraire qui fera vibrer les baroudeurs et cyclistes aguerris, prêts à vivre une grande aventure à vélo d’une durée d’une à quatre semaines. En effet, réaliser l’intégralité du trajet peut représenter un périple d’environ un mois de selle pour un cyclotouriste prenant le temps des visites, ou d’une bonne quinzaine de jours pour un cycliste sportif qui enchaîne de longues étapes quotidiennes.

Logo Scandibérique

Étapes emblématiques et paysages traversés

L’EuroVelo 3–Scandibérique propose un véritable condensé de France, du Nord jusqu’au Sud-Ouest, en traversant des régions aux identités bien marquées. Voici les grandes étapes emblématiques et les paysages marquants que l’on rencontre le long du parcours :

Hauts-de-France : bocages, héritage industriel et cathédrales vertes du Nord

Le voyage débute aux portes du Parc Naturel Régional de l’Avesnois, en Hauts-de-France, où la Scandibérique fait son entrée depuis la Belgique. On est d’emblée plongé dans une campagne verdoyante préservée, faite de bocages et de vergers, assez surprenante si près de la frontière industrielle. On longe d’abord la vallée de la Sambre sur une voie verte, puis on traverse le sud du département du Nord avec des haltes nature comme le lac du Val Joly, véritable oasis de plein air au milieu des forêts de l’Avesnois. Plus loin, l’itinéraire emprunte les chemins tranquilles de la Thiérache, terre de bocage réputée pour ses églises fortifiées uniques et ses produits du terroir (cidre et fromage de maroilles). Une pause gourmande à l’estaminet d’un village comme Maroilles ou Marly-Gomont permet de goûter ces saveurs locales dans une ambiance conviviale.

En suivant d’anciennes voies ferrées réaménagées en voies vertes, la Scandibérique rejoint la vallée de l’Oise. On découvre la cité historique de Guise et son Familistère (phalanstère industriel du XIXᵉ siècle, témoin d’une utopie sociale). Plus au sud, après Saint-Quentin et Tergnier, le parcours longe le canal de l’Oise et pénètre les forêts des environs de Compiègne. L’arrivée à Compiègne marque une étape notable, avec son palais impérial et sa forêt domaniale réputée, avant de poursuivre vers le sud en direction de l’Île-de-France.

Île-de-France : de Paris aux vallées fluviales du Centre

En région parisienne, l’itinéraire de la Scandibérique mène jusqu’au cœur de la capitale Paris. Les cyclistes peuvent ainsi passer près de monuments emblématiques (il est possible par exemple de démarrer au pied de la tour Eiffel et de longer la Seine à Paris). Traverser Paris à vélo est une expérience en soi, mais le voyage ne fait que commencer : en sortant de l’agglomération parisienne, on suit le cours de la Seine qui serpente vers le sud. On quitte progressivement l’effervescence urbaine pour retrouver la quiétude des rives verdoyantes du fleuve.

Après la capitale, la Scandibérique emprunte les canaux du Loing et de Briare, deux canaux historiques qui permettent de relier le bassin de la Seine à la Loire. Ces voies vertes au fil de l’eau offrent des étapes plates et ombragées, rythmées par les écluses et les ponts canal – comme le fameux pont-canal de Briare. Le patrimoine fluvial se mêle ici à la nature paisible des forêts d’Île-de-France et du Gâtinais. On traverse des bourgs charmants tels que Moret-sur-Loing ou Montargis, jusqu’à atteindre finalement les rives de la Loire, le plus long fleuve de France, à proximité de Gien/Briare. L’entrée dans le Val de Loire annonce la prochaine grande section du voyage.

Vallée de la Loire : châteaux et vignobles du Val de Loire

La portion Val de Loire de la Scandibérique est commune avec l’itinéraire de La Loire à Vélo (EuroVelo 6) sur une bonne distance. Depuis Orléans, ville chargée d’histoire (épopée de Jeanne d’Arc) sur les bords de Loire, le parcours file vers l’ouest en suivant le fleuve royal. Les châteaux de la Loire émaillent le trajet ou sont à quelques coups de pédales : château de Chambord (au nord, via une digression possible), Blois et son centre ancien, Amboise et son château royal, ou encore plus loin Villandry et ses jardins, sans oublier la ville de Tours. Le fleuve est omniprésent et sert de fil conducteur, bordé de vignobles (touraine, montlouis, etc.) et de paysages classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. À Tours, capitale tourangelle réputée pour sa gastronomie (rillettes, fromages de chèvre, vins), l’EuroVelo 3 quitte la Loire pour bifurquer plein sud en direction du Poitou et du Sud-Ouest.

Après Tours, on suit la vallée de la Vienne pour entrer en Nouvelle-Aquitaine. La Scandibérique quitte la région Centre-Val de Loire à Châtellerault, aux confins du Poitou, marquant le début d’une longue traversée du Grand Sud-Ouest sur près de 1000 km.

Nouvelle-Aquitaine : villages médiévaux, voies vertes et montagne pyrénéenne

En Nouvelle-Aquitaine, le décor change progressivement au fil des kilomètres. On longe d’abord la rivière Vienne sur des étapes bucoliques et légèrement vallonnées, en passant près de Poitiers (ville d’Art et d’Histoire qui mérite un détour pour son patrimoine médiéval et son Futuroscope tout proche) et en rejoignant les lacs de Haute-Charente. Après quelques côtes notables du côté de Montmorillon ou Marthon, l’itinéraire oblique vers l’ouest en direction d’Angoulême, la « capitale de la BD » (bande dessinée) connue pour son festival international. Une voie verte aménagée sur une ancienne voie ferrée le long du Bandiat facilite l’arrivée sur Angoulême.

Depuis le plateau d’Angoulême et ses belles maisons bourgeoises, la Scandibérique poursuit vers le sud-ouest à travers le cognaçais : on traverse les vignobles de Cognac en suivant la vallée de la Charente sur une voie verte (la « coulée verte » le long du fleuve). On passe à proximité de la ville de Cognac et de Jarnac, puis, à Châteauneuf-sur-Charente, le tracé bifurque plein sud. En Charente-Maritime, à la lisière de la forêt de la Double, on peut apercevoir la forteresse de Montguyon avant de rejoindre Clérac et le département de la Gironde.

On entre alors en Saintonge et dans le Bordelais. La Scandibérique atteint la confluence de l’Isle et de la Dordogne à Libourne, porte d’entrée du prestigieux vignoble de Saint-Émilion (classé au patrimoine mondial). Puis c’est Bordeaux qui attend les cyclistes : la métropole girondine dispose d’aménagements cyclables permettant de la traverser facilement sans quitter son vélo. Une pause urbaine à Bordeaux offre un riche aperçu culturel et gastronomique (architecture du XVIIIᵉ siècle, quais de Garonne animés, vins et spécialités bordelaises).

Au sortir de Bordeaux, on met cap au sud à travers les vignobles de Pessac-Léognan et des Graves, puis on pénètre dans les landes de Gascogne. Des pistes en sable stabilisé et petites routes forestières mènent au lac d’Hostens au cœur de la pinède des Landes. À Langon, la Scandibérique retrouve la vallée de la Garonne et emprunte une partie du Canal des Deux Mers à Vélo (canal de Garonne) sur quelques dizaines de kilomètres, offrant un répit bienvenu sur du plat le long des écluses.

Bientôt, il est temps de remonter vers l’intérieur des terres gasconnes. On quitte le canal pour traverser la Gascogne, terre de bastides et de vignobles d’Armagnac. Entre Mont-de-Marsan et Dax, on suit la vallée de l’Adour et ses zones humides (les barthes de l’Adour) riches en oiseaux. La ville thermale de Dax constitue une autre étape reposante possible avant d’attaquer la partie finale vers les Pyrénées. En remontant l’Adour vers le sud, le relief s’accentue progressivement à l’approche du Pays basque. À Saint-Palais (Basses-Pyrénées), la Scandibérique rejoint les routes historiques du Camino de Santiago : les différents chemins de Compostelle venant du Puy, de Vézelay et de Tours convergent ici. L’ultime défi est alors l’ascension vers le col de Roncevaux (Roncesvalles), au bout duquel on bascule en Espagne. La petite route de montagne mène à la frontière, offrant des panoramas grandioses sur les sommets environnants et un goût d’accomplissement unique. L’itinéraire se termine à la frontière hispano-française, d’où l’on peut redescendre vers Saint-Jean-Pied-de-Port, dernière ville côté français, haut lieu de pèlerinage, marquant la fin de cette traversée épique.

Parmi les grandes villes et étapes notables jalonnant la Scandibérique, on peut citer : Maubeuge, Compiègne, Paris, Orléans, Tours, Angoulême, Bordeaux, Mont-de-Marsan, jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port. Chacune de ces étapes offre un décor et une atmosphère bien différents, reflétant la richesse du parcours.

Quel vélo choisir pour la Scandibérique ? Le gravel Origine comme choix idéal

Compte tenu de la variété des terrains rencontrés (asphalte lisse, chemins stabilisés, quelques portions gravel et quelques courtes sections plus accidentées), le vélo idéal pour parcourir la Scandibérique est sans doute un vélo gravel. Un gravel bike moderne offre un excellent compromis : il est suffisamment roulant sur route tout en étant robuste et confortable sur les chemins non goudronnés. Concrètement, la Scandibérique est praticable avec presque n’importe quel vélo (VTC, VTT ou vélo de route équipé de bons pneus), mais un gravel bien configuré vous apportera polyvalence et fiabilité.

Pour un cycliste expérimenté en aventure au long cours, on recommande particulièrement le gravel de la marque française Origine. Les vélos Origine (tels que le modèle Graxx, par exemple) sont reconnus pour leur qualité de fabrication, leur légèreté et leur personnalisation à la carte – un atout pour adapter le vélo à votre morphologie et à vos préférences. Un gravel Origine offre ainsi un compagnon de voyage idéal sur la Scandibérique : cadre confortable sur la distance, transmission adaptée pour les côtes (notamment la montée vers les Pyrénées en fin de parcours), et capacités de porte-bagages ou bikepacking optimisées. Avec un tel vélo, vous pourrez avaler les kilomètres en toute confiance, que ce soit sur le bitume des petites routes de campagne ou sur les voies vertes et sentiers gravillonnés.

Équipement de bikepacking pour un voyage longue distance

Pour réussir un bikepacking de plus de 1500 km en autonomie, il est crucial de bien préparer son équipement. L’objectif est de voyager léger tout en étant complet. Voici une liste des éléments indispensables à prévoir :

  • Bagagerie bikepacking optez pour des sacoches légères se fixant directement sur le vélo (sac de selle de grande capacité, sac de guidon roulé pour le couchage, sacoche de cadre pour les outils et la nourriture, poches additionnelles sur la fourche ou la top-tube si besoin). Ce système sans porte-bagages permet de maintenir le vélo agile et stable, y compris sur les portions non goudronnées.  
  • Matériel de couchage : si vous prévoyez de camper, emportez une tente ultralégère ou un bivy, un sac de couchage compact adapté à la saison, et un matelas gonflable léger. Les campings sont nombreux le long de la Scandibérique, mais l’équipement de bivouac offre plus de flexibilité et d’autonomie. 
  • Vêtements techniques : privilégiez les tenues cyclistes respirantes et à séchage rapide. Prévoyez plusieurs couches modulables pour affronter des conditions météo variées (coupe-vent/pluie, maillot chaud pour les matinées fraîches, etc.). N’oubliez pas des gants, un bonnet léger ou buff, ainsi qu’une paire de vêtements civil de rechange pour les étapes en ville.  
  • Navigation et éclairage : emportez un GPS de randonnée vélo ou un smartphone avec l’itinéraire GPX de la Scandibérique (disponible sur des sites officiels) et des applications de navigation hors-ligne. Une batterie externe (power bank) peut s’avérer utile pour recharger vos appareils sur les longues étapes. De bonnes lampes avant et arrière sont indispensables pour être vu des autres usagers (et pour éventuellement rouler à l’aube ou en fin de journée).  
  • Hydratation et ravitaillement : prévoyez au moins deux gourdes sur le vélo (voire une poche à eau supplémentaire dans le sac si vous traversez une zone très chaude). Emportez toujours un en-cas énergétique (barres céréalières, fruits secs) pour parer aux baisses de régime sur la route.  
  • Outils et pièces de rechange : un cycliste aguerri ne part jamais sans un kit de réparation minimal. Emmenez un multi-outil multifonction, des démonte-pneus, une pompe efficace, des chambres à air de rechange ou un kit de rustines, un dérive-chaîne et quelques maillons rapides, ainsi qu’un petit flacon d’huile pour la chaîne (le tout logeant dans la sacoche de cadre). Pensez aussi à une paire de plaquettes de frein de rechange si vous partez longtemps, et quelques vis/écrous universels au cas où. Ces précautions vous permettront de faire face à l’essentiel des pépins mécaniques en cours de route, surtout dans les portions isolées où les ateliers vélo se font rares. 
  • Divers : lunettes de soleil, crème solaire, trousse de premiers secours minimaliste (antiseptique, bandages, anti-inflammatoires), vos papiers d’identité, une carte bancaire et du liquide (certaines petites communes n’ayant pas toujours de distributeur). Pour capturer votre aventure, une caméra ou un appareil photo léger peut aussi trouver sa place sans trop vous encombrer.

Avec cet équipement optimisé, vous serez prêt à partir en autonomie et à vivre une aventure en bikepacking réussie sur la Scandibérique. N’hésitez pas à tester votre matériel sur une sortie de quelques jours avant de vous lancer pour vérifier que tout convient (position des sacoches, confort du couchage, etc.).

Graxx en configuration Bikepacking sur la scandibérique

Hébergements le long du parcours

La traversée de la France via la Scandibérique est ponctuée de nombreuses possibilités d’hébergement adaptées aux voyageurs à vélo. Que vous préfériez dormir à la belle étoile, planter la tente ou profiter d’un lit douillet, chacun pourra trouver son bonheur en fin d’étape.

  • Campings : Les campings municipaux ou privés sont légion dans les villages et aux abords des villes sur tout le trajet. Ils offrent une option économique et conviviale pour les cyclistes au long cours. Certains campings disposent d’emplacements spécialement dédiés aux randonneurs à vélo, voire d’abris ou de petits chalets. En haute saison, il est conseillé d’arriver de bonne heure ou de réserver lorsque c’est possible, surtout près des sites touristiques prisés (ex : Vallée de la Loire, Bordeaux…).
  • Hôtels et chambres d’hôtes “Accueil Vélo” : La France bénéficie du label Accueil Vélo, qui distingue les hébergements offrant un accueil et des services adaptés aux cyclistes (local sécurisé pour les vélos, kit de réparation de base, lavage, etc.). On dénombre près de 500 hébergements Accueil Vélo situés à moins de 5 km de l’itinéraire Scandibérique, ce qui garantit un large choix. Cela inclut des hôtels toutes gammes, des chambres d’hôtes de charme, des auberges et même des châteaux-hôtels le long de la Loire par exemple. Ces établissements “bike-friendly” sont idéals pour recharger les batteries (les vôtres et celles de vos appareils !) tout en passant une bonne nuit.
  • Gîtes d’étape et auberges : Sur les portions qui recoupent les chemins de Compostelle (notamment en Nouvelle-Aquitaine et à l’approche des Pyrénées), on trouve également des gîtes d’étape et refuges pour pèlerins. Ces hébergements collectifs, souvent à gestion associative, offrent un couchage simple (dortoir ou chambre partagée) et un repas chaud à petit prix, dans un esprit de convivialité entre voyageurs. Par exemple, la région de Saint-Jean-Pied-de-Port dispose de plusieurs gîtes accueillant randonneurs et cyclistes du monde entier. 

Quelle que soit l’option choisie, il est prudent pour les cyclistes expérimentés de planifier les hébergements à l’avance sur certaines étapes. En effet, l’itinéraire traverse des zones très touristiques où les hébergements peuvent afficher complet en été. Réserver à l’avance (ou au moins appeler en fin de matinée pour le soir-même) évite de mauvaises surprises. À l’inverse, en avant et après-saison, de nombreux hébergements peuvent être fermés ; il faut donc anticiper pour ne pas se retrouver sans solution le soir venu. Enfin, les adeptes de la nature pourront envisager le bivouac sauvage pour une nuit (montage de la tente au coucher du soleil et démontage à l’aube, comme autorisé dans certains parcs naturels), en veillant bien sûr à respecter les lieux et réglementations locales.

Couple à vélo sur la Scandibérique

Aspects pratiques : balisage, sécurité et meilleure saison

  • Balisage et cartographie : Comme mentionné en introduction, le balisage spécifique de la Scandibérique (logo bleu et rouge de la Scandibérique avec le numéro EuroVelo 3) est présent sur l’écrasante majorité du parcours. Seules quelques liaisons en cours d’aménagement peuvent encore manquer de panneaux, principalement dans des zones rurales. Il est tout de même conseillé de se munir du topoguide de l’itinéraire ou des traces GPX officielles, afin de ne pas risquer de s’égarer à un carrefour non fléché. Plusieurs guides papier et cartes détaillées existent pour l’EuroVelo 3 en France, couvrant par exemple la portion Namur–Tours (nord de la France) ou Tours–Côte basque. En outre, des applications comme France Vélo Tourisme, Komoot ou Outdooractive référencent la Scandibérique. Préparez donc bien votre itinéraire à l’avance : même un cycliste aguerri appréciera de savoir où se situent les prochaines étapes, surtout si vous souhaitez planifier vos arrêts touristiques ou ravitaillements.

     

  • Sécurité : La Scandibérique offre un parcours globalement sûr et accessible, mais la sécurité routière doit rester une priorité. Sur les sections de route partagée, veillez à bien respecter le Code de la route et à rester visible (gilet réfléchissant recommandé, éclairages actifs dès que la lumière baisse, etc.). Le trafic motorisé est en général très faible sur les routes empruntées (petites départementales), ce qui est un atout pour pédaler sereinement. Restez toutefois vigilant aux intersections et traversées de voies plus importantes. Le port du casque n’est pas obligatoire pour les adultes en France, mais il est évidemment fortement conseillé sur un tel périple. En matière de sécurité personnelle, la France est un pays sûr pour les voyageurs à vélo : les rencontres sont généralement bienveillantes et l’entraide courante. Prenez les précautions d’usage, comme ne pas laisser votre vélo sans surveillance dans les grandes villes (un bon antivol est indispensable pour visiter Paris, Orléans, Bordeaux…). La nuit, privilégiez les campings ou hébergements disposant d’un endroit fermé pour ranger le vélo. Enfin, évitez de rouler de nuit en rase campagne pour prévenir tout accident et profiter pleinement du jour pour admirer les paysages.

     

  • Meilleure saison pour partir : La question du quand partir est cruciale pour ce type d’aventure. La Scandibérique peut théoriquement se parcourir toute l’année, mais les meilleures saisons sont sans conteste le printemps et l’automne. D’avril à juin, vous profiterez de journées qui s’allongent, d’une météo clémente et de la nature en floraison (colzas jaunes dans le Nord, coquelicots, vignes verdoyantes…). De septembre à octobre, l’affluence touristique diminue et les paysages se parent de belles couleurs automnales (forêts dorées, vendanges en vue dans les vignobles), avec des températures encore douces. Il est conseillé d’éviter le plein été (juillet-août) pour plusieurs raisons : chaleurs parfois caniculaires dans le Sud-Ouest, hébergements pris d’assaut et tarifs élevés, affluence sur certains tronçons (la Loire à Vélo notamment). Si vous ne pouvez partir qu’en été, pensez à rouler tôt le matin, faites une longue sieste à l’ombre l’après-midi et reprenez éventuellement en fin de journée pour éviter les heures torrides. L’hiver, quant à lui, n’est pas idéal : outre le froid et la pluie possibles sur une bonne partie du pays, certaines portions (ex : montée du col de Roncevaux) peuvent être enneigées ou verglacées. En outre, de nombreux services touristiques et hébergements sont fermés l’hiver. En résumé, visez une fenêtre entre avril et octobre, en privilégiant mai-juin ou septembre pour réunir les meilleures conditions.
Cyclistes sur la scandibérique avec des vélos Origine

Conseils pour les cyclistes expérimentés

Même aguerri, entreprendre l’intégralité de la Scandibérique exige une solide préparation physique et mentale. Voici quelques conseils pour tirer le meilleur parti de cette aventure longue distance.

Trouver le bon rythme

Sur 1700 km, le rythme est essentiel. Un cycliste entraîné peut viser des étapes de 80 à 120 km par jour selon le relief et la forme du moment. Mieux vaut débuter prudemment (~80 km/jour la première semaine), puis allonger les distances si tout va bien. Prévoyez une journée plus courte ou de repos tous les 4 à 5 jours, surtout si vous enchaînez les longues étapes. Cela permet au corps de récupérer et prévient les blessures (tendinites, douleurs articulaires…).
Adoptez une cadence régulière et anticipez les passages difficiles : dans les Pyrénées, par exemple, prévoyez une étape allégée avant la montée. Connaissez votre allure de croisière et tenez-vous-y, sans chercher à battre un record quotidien.

Autonomie et gestion de l’effort

Même si la Scandibérique traverse de nombreuses villes, il faut être capable de rouler plusieurs heures en autonomie. Emportez eau et nourriture, et soyez prêt mentalement à affronter des moments plus monotones ou difficiles (météo, fatigue…). En cas de coup de mou, fractionnez mentalement la distance, faites une pause, mangez, buvez, et repartez plus léger. Une playlist ou la beauté des paysages peut aussi aider à garder le moral. Rouler en duo ou entre cyclistes expérimentés est souvent stimulant dans les moments exigeants.

Gérer les longues étapes

Une bonne organisation fait la différence : partez tôt, faites des pauses régulières (toutes les 1h30–2h), mangez léger à midi, hydratez-vous en continu. Évitez d’attendre l’épuisement pour faire un arrêt – cinq minutes peuvent suffire à repartir frais. Adaptez votre effort : inutile de forcer sur les portions roulantes pour le regretter dans une côte. Restez à l’écoute de votre corps : douleur inhabituelle, fringale ou déshydratation doivent être pris au sérieux rapidement.

Optimiser le poids et le matériel

Chaque kilo compte sur 1700 km. Partez avec un équipement minimaliste mais fiable (voir section Équipement). Testez-le avant le départ. Un vélo bien réglé (position, selle) et des sacoches bien fixées réduisent les risques de douleur ou de casse. Faites une révision complète avant le départ : transmission, freins, roulements, pneus… Mieux vaut changer une pièce usée à l’atelier que de subir une panne en pleine campagne. Vous savez qu’un matériel fiable est un allié indispensable.

Profiter de l’aventure

Enfin, même si vous êtes focalisé sur la distance, n’oubliez pas de profiter du voyage. La Scandibérique est bien plus qu’un défi sportif : levez les yeux, savourez un coucher de soleil sur la Loire, échangez avec un vigneron, visitez un musée local. Ce sont ces imprévus et ces rencontres qui donnent tout leur sens à l’aventure. Un cycliste expérimenté sait conjuguer performance et plaisir : sur la Scandibérique, vous pourrez faire les deux, et revenir avec des souvenirs forts – dans les jambes comme dans la tête.

Prêt pour l’aventure à vélo sur la Scandibérique ?

Avec ces conseils en tête, vous êtes prêt à conquérir la Scandibérique. Préparez votre gravel, peaufinez votre itinéraire, et en selle : les 1700 km de la Véloroute des Pèlerins vous attendent pour une aventure inoubliable entre effort, liberté et découverte.

Découvrez le top 5 des plus belles véloroutes de France.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

Abonnez-vous à la newsletter