Comment rouler sur les pavés : 6 conseils pour s’améliorer ?

Les pavés de Paris-Roubaix sont l’un des moments forts du printemps pour les passionnés de vélo. Si vous aussi, vous voulez vous frotter aux pavés du Nord, découvrez les précieux conseils pour aborder ce mythe dans les meilleures conditions.

Choisir le bon matériel pour les pavés

Sur les secteurs pavés plus que jamais, le confort c’est de la performance. Un vélo confortable avec une certaine souplesse verticale vous donnera un petit surplus de confort indispensable à ce type de parcours. Bien plus adaptés que les vélos exagérément rigides, les vélos Origine et les roues Prymahl se prêtent très bien aux pavés. Conçus autour du concept de Dynamic Reponse, les vélos Fraxion, Axxome et Graxx qui permet au vélo d’agir comme un ressort qui emmagasine de l’énergie pour la restituer.

Outre le choix d’un vélo alliant technologies, design, et drapages de fibres de carbone adaptés, le choix des pneus est crucial. En effet, sur les pavés, il est recommandé d’avoir des sections de pneus nettement plus larges qu’à l’habitude. Le peloton professionnel à la recherche de haute performance opte pour du 28mm, mais en tant qu’amateur n’ayez aucune honte à choisir des pneus de 30 ou 32mm de section selon la compatibilité de votre cadre.

Pavés de Paris-Roubaix

Réduire la pression des pneus

Le choix de la pression de vos pneus devient extrêmement stratégique quand on se lance à l’assaut des pavés. Il faut absolument réduire la pression de vos pneus pour deux bonnes raisons. La première, encore une fois, est le confort. Des pneus moins gonflés vont absorber une partie de chocs et vibrations générées par le revêtement de la route et ainsi rendre la sortie moins pénible. Le second point, tout aussi important, est celui de l’adhérence. En effet, un pneu moins gonflé aura une meilleure traction sur le pavé. Le fait de diminuer la pression évitera de rebondir ou de glisser sur les pavés.

Placer les mains en haut, sans crisper

La position du cycliste est également différente que sur l’asphalte. Nous vous conseillons de mettre les mains en haut du cintre, coudes fléchis, avec les doigts qui ne serrent pas le cintre. Encore une fois, c’est une question de confort. Les coudes fléchis doivent servir d’amortisseur, comme une fourche de VTT. Vos mains et vos doigts doivent être les moins crispés possible, afin de limiter la quantité de vibrations qui remonte dans vos articulations.

De nombreux coureurs, font effectivement le choix de bander les articulations des doigts afin de protéger leur articulation. Les chocs à haute fréquence peuvent rendre les articulations engourdies et très douloureuses. Nous vous conseillons également de vous équiper d’une paire de gants, même si vous avez l’habitude de ne pas en mettre. Enfin, le dernier rempart, pour préserver le haut de votre corps de ces vibrations, consiste à mettre un second ruban de cintre par-dessus celui qui est déjà en place.

secteur pavés

Rouler sur le haut du pavé

Si vous regardez Paris-Roubaix, vous constaterez que les favoris roulent au milieu de la route, sur ce que l’on appelle le « haut du pavé ». Contrairement aux routes asphaltées, généralement plates, le pavé est bombé. Le milieu est de la route est généralement plus haut que les côtés qui s’affaissent avec les années et les passages de véhicules motorisés. Le haut du pavé est donc en meilleur état, les pavés sont plus resserrés entre eux et il y a moins de trous.

Rouler sur les bas-côtés, ou dans la terre, c’est prendre un risque accru de crever. Les silex ruissellent toujours vers le bas-côté. C’est également sur le bord de la route que vous trouverez le plus de flaques ou de boue. On vous conseille donc de rester sur le haut du pavé. 

Piloter avec le regard et le bassin

Pour rester sur le haut de la route, vous devez avant tout placer votre regard le plus loin possible. Bien que vous soyez tenté de regarder juste devant votre roue avant, il faut s’efforcer de porter le regard au loin. Cela permet de garder le meilleur équilibre ainsi que la meilleure trajectoire, même si votre vélo est chahuté.

Autre conseil, il faut impérativement rester assis sur la selle. Ne tentez pas de vous mettre debout sur les pédales, vous perdriez toute votre adhérence. Il est même conseiller de bien mettre son poids sur la selle pour donner toute la traction nécessaire à la roue arrière. De plus, c’est avec le bassin et votre gainage que vous allez ramener votre vélo dans l’axe quand celui-ci va chasser de l’arrière ou vouloir quitter le haut du pavé.

Pavés Trouée d'Arenberg

Rouler vite pour moins rebondir sur les pavés

Un secteur pavé, c’est comme une côte qu’on essaie de monter avec de l’élan. Il faut arriver le plus vite possible dedans, car une fois dans le secteur, il devient impossible de reprendre de la vitesse. L’objectif est donc de rentrer dans le secteur à la vitesse la plus élevée possible, et de tenter de maintenir le rythme le plus longtemps possible.

Si vous roulez à faible allure, votre roue va « monter » sur chaque pavé et descendre dans chaque jointure. Vous serez fortement secoué. Rouler à haute vitesse sur le pavé permet de réduire considérablement les impacts (démonstration en vidéo). L’idée est de « voler sur le pavé », c’est-à-dire que la roue passe de pavé en pavé sans descendre dans les interstices entre ceux-ci. Votre roue restera sur le haut de chaque pavé et votre rendement en sera que meilleur. Pour cela, il faut mettre du braquet et y aller le plus franchement possible. Sûrement plus facile à dire qu’à faire.

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