Quels sont les principaux Bergs du Tour des Flandres ?

Le Tour des Flandres (en néerlandais : Ronde van Vlaanderen), appelé aussi « De Ronde » (Le Tour) fait partie des courses cyclistes les plus populaires au même niveau que Paris Roubaix et Liège Bastogne Liège. Ce monument du cyclisme a lieu tous les ans le premier dimanche d’avril. C’est une date traditionnelle dans le calendrier cycliste, marquant l’une des grandes classiques du printemps .

Cette course est surtout célèbre pour ses montées abruptes et souvent pavées, connues sous le nom de « bergs ». Ces monts et ascensions légendaires jouent un rôle central dans la course de part leur difficulté et leur enchainement.  Voici une liste des bergs les plus emblématiques et leur profil  :

1. Koppenberg

• Longueur : 600 m
• Pente moyenne : 11,6 %
• Pente maximale : 22 %

Caractéristiques : Une des montées les plus redoutées du Ronde, avec des pavés et une forte inclinaison dès le début de son ascension.

Anecdote : Sur le Tour des Flandres 2024 seuls 3 coureurs ont réussi à passer ce berg sur le vélo (Mathieu Van Der Poel, Matteo Jorgenson, et Mads Pedersen). La raison ? un pavé rendu glissant à cause de la pluie.

2. Paterberg

• Longueur : 360 m
• Pente moyenne : 12,9 %
• Pente maximale : 20 %

Caractéristiques : La dernière montée du parcours, une ascension technique, courte et raide, avec des pavés très glissants par temps humide.

Anecdote : En 2022, Tadej Pogačar et Mathieu van der Poel ont créé un duel épique sur cette dernière montée du parcours, se disputant la victoire dans les derniers kilomètres.

3. Oude Kwaremont / Vieux Quaremont

• Longueur : 2 200 m
• Pente moyenne : 4,2 %
• Pente maximale : 11 %

Caractéristiques : Une montée longue et stratégique, avec des pavés plus praticables.

Anecdote :  En 2017, Peter Sagan a percuté une banderole accrochée à une barrière latérale aux pavés, perdant le contrôle de son vélo. Celui-ci a chuté, emportant Oliver Naesen et Greg Van Avermaet avec lui. Cette chute a mis fin aux chances de victoire du groupe. Le Belge Philippe Gilbert, qui avait déjà attaqué, a continué en solitaire pour remporter la course.

4. Taaienberg

• Longueur : 530 m
• Pente moyenne : 6,6 %
• Pente maximale : 15,8 %

Caractéristiques : Une section courte, très appréciée des coureurs explosifs et offensifs.

Anecdote : Ascension aussi surnommée le « Boonenberg » en hommage à Tom Boonen, quadruple vainqueur du Tour des Flandres (2005, 2006, 2012, 2016), qui y a souvent fait la différence grâce à son explosivité et sa maîtrise des pavés.

5. Molenberg

• Longueur : 463 m
• Pente moyenne : 7 %
• Pente maximale : 14,2 %

Caractéristiques : Étroite et technique, avec des pavés irréguliers, cette montée est souvent utilisée par les coureurs pour étirer le peloton ou pour placer des attaques de loin à environ 50 km de l’arrivée.

6. Kanarieberg

• Longueur : 1 000 m (1 km)
• Pente moyenne : 7,7 %
• Pente maximale : 14 %

Caractéristiques : Asphalté, le Kanarieberg, est une montée qui se distingue par sa longueur et son inclinaison régulière, offrant un défi différent par rapport aux bergs en pavés. Le Kanarieberg est souvent placé en milieu de parcours, autour du 90ᵉ kilomètre, selon les éditions. Il ne joue généralement pas un rôle décisif, mais il contribue à fatiguer les coureurs avant les montées plus tranchantes.

Anecdote : En 2024, les organisateurs du Ronde ont retiré le Kanarieberg du parcours en raison des risques de chutes liés à sa descente rapide. Une terrible chute avait eu lieu à cet endroit quelques jours avant sur A Travers la Flandre faisant beaucoup de dégâts dans le peloton.

7. Kruisberg / Hotond

• Longueur : 400m
• Pente moyenne : 5.4 %
• Pente maximale : 11 %

Caractéristiques : Le Kruisberg est une montée d’usure qui sert de préparation pour les attaques sur les bergs suivants. Les favoris en profitent pour surveiller leurs rivaux, tandis que les coureurs en difficulté risquent d’y perdre le contact avec le groupe principal.

8. Berendries

• Longueur : 940 m
• Pente moyenne : 7 %
• Pente maximale : 12,3 %

Caractéristiques : Une montée asphaltée qui permet parfois au peloton de se regrouper à l’approche des prochaines difficultés.

9. Eikenberg

• Longueur : 1 200 m
• Pente moyenne : 5 %
• Pente maximale : 10 %

Caractéristiques : Une montée pavée plus régulière, souvent utilisée pour durcir le rythme et effectuer les premières sélections.

10. Kapelmuur / Muur van Geraardsbergen / Mur de Grammont

• Longueur : 1 400 m
• Pente moyenne : 9,3 %
• Pente maximale : 20 %

Caractéristiques : Jusqu’en 2011, le Mur de Grammont était généralement placé dans les derniers kilomètres de la course, souvent à 20-15 km de l’arrivée. Auparavant cette ascension servait de tremplin pour les attaques décisives, grâce à sa pente abrupte et son emplacement stratégique. Bien que son rôle dans le Tour des Flandres ait évolué, le Mur de Grammont reste un berg iconique du cyclisme classique.

11. Bosberg

• Longueur : 980m
• Pente moyenne : 5.8 %
• Pente maximale : 11 %

Caractéristiques : Jusqu’en 2011, le Bosberg était souvent la dernière montée pavée avant une arrivée en ligne. Il se situait généralement à environ 12-14 km de l’arrivée, offrant une ultime chance de lancer une attaque ou de creuser un écart. Depuis 2012, avec la réorganisation du parcours autour d’Audenarde, le Bosberg n’a plus été systématiquement inclus, bien qu’il reste présent dans d’autres classiques.