Retour sur l’Iron Gravel et le test du Graxx Explore, avec Axel Carion

Découvrez l’interview d’Axel Carion, explorateur à vélo et créateur du BikingMan. Il nous emmène sur l’Iron Gravel en Espagne, où il a testé en conditions de course le Graxx Explore, le gravel avec fourche suspendue d’Origine.

Peux-tu nous présenter l’Iron Gravel ?

L’IronGravel 360 est une aventure longue distance en « semi-assistance » organisée par Miguel Angel en Espagne dans la région d’Alicante sur la côte méditerranéenne. 3 formats de défi sont disponibles :

  • 100 km avec 1600m de d+ et 55% de gravel
  • 226 km avec 2500m de d+ et 70% de gravel
  • 360 km avec 4500m de d+ et 55% de gravel

Nous étions au total sur les trois formats une centaine de participants environ avec une grande majorité d’espagnols sur la ligne de départ et quelques internationaux. Il y a un temps limite pour chaque format mais pas de classement ni de chronométrage. Le 360 kilomètres est résolument orienté gravel avec 43% du parcours sur des pistes et quelques singletracks.

iron gravel

Crédit photo : IronGravel

Peux-tu nous parler du parcours et de ta course ?

Le parcours est une boucle depuis la ville balnéaire d’Alicante. Il est composé de 3 points de contrôle qui divisent en 3 temps forts le défi.

Départ au CP1 :

Les 128 premiers kilomètres sont relativement plats et cela permet de rouler en groupe à un rythme soutenu dans l’esprit d’un BRM (brevet des randonneurs mondiaux). Nous sommes partis à 5h00 du matin avec une température fraiche (< à 10°C) et les premières portions de piste se font de nuit. Rapidement, la trace est « joueuse » avec une alternance régulière d’asphalte et de pistes forestières. Nous avons longé le parc naturel des Salines de Santa Pola ainsi que les lacs de Mata et Torrevieja avec quelques tronçons avec un revêtement sablonneux exquis ! Le premier point de contrôle avec des ravitaillements fournis par l’organisation est organisé sur la ville de Orihuela au km 128 après avoir pédalé le long de canaux avec un bon vent de face dans la bouche !

CP1 au CP2

Les choses sérieuses débutent peu de temps après le CP1 lorsque nous bifurquons vers le Nord en direction de l’enchainement des cols de Cati, el Coto, Cabezon de la Sal et Sierra de Salinas. Attention les yeux et le cœur, çà monte très très fort…Les pourcentages sont souvent indécents avec des rampes dépassant les 25% sur certains passages. La chaleur grimpe également jusqu’à 40°C en plein soleil. Les paysages arides des montagnes de la région sont dépaysants et les portions de pistes sont un véritable régal : ni trop techniques, ni trop cassantes (pas d’excès de cailloux). Les 5000 mètres de dénivelé sur le papier sont costauds à dévorer sur le gravel car les pourcentages des rampes espagnoles consomment beaucoup d’énergie. La majorité des cyclistes marchent, d’autres font des pauses pour mieux repartir sur le vélo. L’arrivée au CP2 dans la ville de Pinoso est bienvenue pour déguster une paella et une délicieuse omelette aux pommes de terre chez un restaurateur prévenu par l’organisation du passage des cyclistes.

Iron Gravel

Crédit photo : IronGravel

CP2 au CP3

53 km séparent les deux points de contrôle et nous traversons de nombreux champs d’agrumes (citron, orange) et d’oliviers pour le plus grand plaisir des yeux. Au coucher du soleil nous rejoignons les volontaires de l’organisation pour un ravitaillement avant la nuit qui s’annonce fraiche !

CP3 à la ligne d’arrivée

Une fois la nuit tombée, les températures ressenties chutent drastiquement et je suis heureux d’avoir embarqué de quoi me couvrir. L’humidité est transperçante et peut surprendre avec la fatigue accumulée. Quelques surprises (singletrack) et pistes techniques sont placées par l’organisation avant de rejoindre la ligne d’arrivée sur Alicante pour recevoir les félicitations de Miguel et son équipe qui nous attendent patiemment sur la « finish-line ».

Quelles étaient les conditions sur cette épreuve ?

Côté terrain, c’est une trace gravel très bien travaillée. Miguel est un pratiquant gravel passionné qui connaît parfaitement sa région. Le terrain est varié, joueur, ludique et on passe un excellent moment tout au long du parcours.

Pour la météo, cette année il a fait beau et chaud la journée puis froid et humide la nuit sans une goutte de pluie. A cette période de l’année il peut encore pleuvoir et transformer le terrain aride que nous avons rencontré.

Un mot sur l’ambiance ?

L’ambiance est à l’image de la personnalité de Miguel Angel : familiale et bienveillante. L’accueil est agréable sur le Parc Sergio Melgares avec un excellent café et des volontaires souriants.

Nous étions 4 amis à participer dont 3 en Origine équipé avec des Graxx.

Axel Carion

Crédit photo : IronGravel

Quelle était ta configuration pour cette aventure ?

J’étais le seul des 3 « Origine » monté « confort » avec le Graxx suspendu avec la fourche Rudy Explore et des pneus Schwalbe de 45mm (BITE à l’avant et All-round à l’arrière).

J’ai fait quelques « adaptations » de transmission car j’avais entendu parler des pourcentages de dingue sur certains tronçons : mono plateau de 40 dents avec une cassette 11/46

Côté bikepacking, j’ai emporté une simple sacoche de cadre Ortlieb Top Tube, deux bidons de 750ml, 2 flasques de 300ml chacun et une boite à outil positionnée sous le cadre. J’avais également la tenue BikingMan Origine x Faster (cuissard et maillot) avec ses nombreuses poches pour transporter du matériel (vêtements et ravitos) qui m’a évitée de prendre une sacoche de selle.

Quels sont les avantages d’un gravel suspendu ? 

Le gravel suspendu (avec fourche verrouillable) est un excellent compromis confort/sécurité lorsque tu arrives sur des pistes cassantes, techniques ou engagées. Cela permet d’explorer un peu plus les limites du gravel sans se faire secouer dans tous les sens. Le vélo « pardonne » davantage les erreurs de pilotage grâce à la suspension. J’ai été surpris du ressenti général car j’avais, comme beaucoup de gens, des idées reçues en tête. J’encourage vraiment les fans de gravel à tester cette configuration.

Quel est ton retour d’expérience sur le Graxx Explore ?

Je me suis littéralement régalé sur le défi de l’IronGravel 360. Contrairement à la reconnaissance du BikingMan X au Maroc (lien vers l’article) où j’avais pris des pneus de 40mm, j’ai cette fois voulu tester le Graxx Explore avec des pneus de 45mm. Le résultat fut bluffant sur le confort ressenti mais également sur la sécurité du pilotage sur quelques portions techniques (single) et caillouteuse.

Le poids additionnel de la fourche suspendue ne m’a pas ralenti dans les ascensions par rapport aux copains sur leur Graxx. Dans les descentes, à part avec Paulo qui est un descendeur « hors normes », j’étais très souvent devant sans difficultés.

Le test complet du Graxx Explore

Interview de :

Axel Carion

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